Episode 47

Jeudi 25 février 1965

Une visite à George  

Lorsque Michael Rossi a loué la maison de la plage, il n’était pas concerné par son histoire. Il aimait simplement la solitude et l’atmosphère de cet endroit. Mais il y a d’autres personnes intéressées par cette maison, quoique ce ne soit pas pour les mêmes raisons.

La Marina. La maison de la plage avec Michael et Paul Hanley.


Il s’agit de la prolongation de la dernière scène du précédent épisode. À la maison de la plage, Elliot entre tandis que Paul s’en va. Michael offre un verre à Elliot, tout en lui disant combien il trouve Paul bizarre. 

Elliot lui parle alors du meurtre d’Elizabeth. Il veut prouver son innocence. Il compte également reprendre la maison de la plage. « C’est ma maison, Rossi », lui dit-il. 

Michael le regarde dans les yeux : « Est-ce que vous me demandez de déménager ? ». « Je dois reprendre cette maison. Depuis bien longtemps, vous savez que cela arriverait ».


À l’Usine, Julie va voir Leslie. « J’ai téléphoné chez toi et on m’a dit que tu étais ici ». Il l’accueille chaleureusement, mais Julie reste distante. Elle ne répond même pas quand Leslie lui propose un café.

Il lui demande des nouvelles de George. Puis Julie en vient au point essentiel de sa visite : le rapport qu’a établi le détective Blaine sur Betty à la demande de Leslie lorsque la jeune fille se trouvait à New York. 

Elle lui demande de ne plus s’immiscer dans la vie de sa fille. Il lui a fait assez de mal comme ça. Leslie déchire alors la seule copie qui lui reste du rapport et lui demande de lui faire un sourire. Julie lui dit qu’elle ne veut plus le voir.


Plan du square, puis du pilori. Rodney entre dans le bureau de l’avocat Maître Theodore Dowell afin de signer les papiers de l’annulation de son mariage. 

Betty est déjà là, à attendre. La secrétaire de Dowell, une femme d’un âge certain, apporte les papiers à Betty afin qu’elle les lise. Elle lui précise que l’audience sera présidée par le juge Whitley. 

Dowell arrive. Il dit aux jeunes gens que tout est en ordre. Il leur demande s’ils ont bien réfléchi aux conséquences de leurs actes. 

Betty lui précise qu’il y a eu fraude dans le sens où elle a fait croire à Rodney qu’elle attendait toujours son bébé. 

Quant à Rodney, il dit que c’est sa faute s’il n’y a pas eu de relation entre eux durant le mariage. Conclusion : échec à remplir les conditions maritales. 

Pressée d’en finir, Betty demande à partir et l’avocat lui en donne la permission. Dowell affirme à Rodney que quoi que décide la Cour, ce mariage ne sera jamais définitivement terminé.


Julie apporte une boîte de chocolats à George au Sanatorium. C’est un cadeau de Betty. 

George semble aller mieux, mais Julie se raidit lorsqu’il lui dit qu’il pense bientôt pouvoir lui rendre visite à Peyton Place.

Il s’en veut de tout l’argent dépensé dans ses soins et Julie lui dit de ne pas s’inquiéter pour cela, sans lui préciser que c’est Leslie qui paye tout.

Le docteur arrive et George quitte la pièce. Le docteur Kessler assure à Julie que George réalise de bon progrès et va bientôt bénéficier d’une permission pour rentrer chez lui. Il devrait être prêt d’ici une semaine ou deux, sans doute. 

Julie demande si ce n’est pas un peu trop tôt. Kessler lui dit que George aura besoin de temps, de compréhension, et d’amour.


En face du Clarion, Allison se précipite vers Elliot et lui demande pourquoi il a demandé à Paul de le raccompagner la dernière fois. Elle sait qu’Elliot n’aime pas Paul. 

Elliot admet qu’elle a raison sur ce point. Paul lui est antipathique. Il met en garde Allison contre ce genre de personne. 

Selon lui, Paul est vicieux, comme les compagnons de cellule qu’il avait quand il était à la prison d’État. Il lui demande de rester loin de lui. Et lorsqu’Allison lui demande s’il cautionnerait son voyage à New York, il répond : « absolument pas ».


Matthew va rendre visite à Elliot au magasin Carson. Ils parlent pour savoir s’il est recommandable ou non de dire la vérité à Allison. 

Selon Matthew, c’est à Constance et à elle seule de décider. En tout cas, Elliot ne manque pas de remercier Matthew de l’avoir appuyé lors de sa demande de liberté conditionnelle. 

Puis ils parlent de Paul Hanley. Elliot pense que Paul risque de deviner qu’il est le père d’Allison. Il évoque à Matthew son discours sur le nombre 18 (Allison qui a 18 ans, Elliot qui est en prison depuis 18 ans)… Selon Elliot, Paul est sur le point de découvrir la vérité.


Constance s’évertue à installer un nouveau ruban sur sa caisse enregistreuse, lorsque Michael entre et lui apporte son aide. Il lui dit qu’il est en train de déménager de la maison de la plage et qu’il prend, en attendant, une chambre au Colonial.

Il réussit à mettre le ruban convenablement et Constance le remercie. Il quitte le magasin peu après l’arrivée de Matthew. 

Ce dernier rapporte à Constance sa conversation avec Elliot et lui conseille de dire la pure et simple vérité à Allison avant qu’elle ne l’apprenne par quelqu’un d’autre. 


Quelques heures plus tard, Maître Robert Wainwright frappe à la pharmacie – déjà fermée – et Calvin Hanley le fait entrer. Ils parlent d’Elizabeth. L’avocat lui demande s’il était au courant que Leslie entretenait une relation avec sa fille. 

Calvin se fâche. Il n’en démord pas : pour lui, Elizabeth était une fille respectable et n’avait pas le moindre amant.

Au moment où Wainwright s’en va, Elliot se montre dans la rue. Il salue l’avocat et lui demande pourquoi il est allé voir son ex-beau-père. L’homme de loi lui répond qu’il ne peut pas parler de ça avec lui. 

Ensuite, Elliot veut parler à Calvin, mais ce dernier ne veut rien avoir à faire avec lui. Cependant, Elliot force le passage de l’entrée de la pharmacie. « Sors d’ici ! », ordonne le pharmacien. Mais Elliot n’a pas l’intention d’obéir. « Nous devons parler. »


Episode 46

Mardi 23 février 1965

L’aveu d’Elliot 

Chaque jour à 10 h 05 précise, le train local arrive à Peyton Place pour prendre les passagers et le courrier. Aujourd’hui, un des passagers est le vieil Eli Carson, un homme qui aurait dû vivre toute sa vie à Peyton Place. Mais ni Eli ni Allison, venue lui dire au revoir, ne savent combien de temps il lui reste à vivre.

Le train entre en gare à Peyton Place. Allison est sur la route du magasin Carson.


Allison se rend au magasin des Carson pour parler à Eli. Elle lui dit au revoir et lui souhaite un bon voyage en Floride, avant de partir. 

Eli est touché par cette marque de sympathie et une fois Allison partie, il dit à Elliot à quel point c’est une jeune fille bien.

Le vieil homme évoque la mort de la mère d’Elliot, se rappelant que son fils s’est engagé dans la marine à la suite de ce décès. Il lui demande de ne pas gâcher sa vie, maintenant qu’il est libre. 

Il voudrait que son fils vienne avec lui en Floride, il veut vendre le magasin et repartir à zéro dans un autre endroit.

« Tu sais bien que ce n’est pas possible, dit Elliot. Pas tant que je n’ai pas prouvé mon innocence ».

Elliot lui dit qu’il ne sera jamais libre tant que le véritable meurtrier de sa femme court toujours.

Eli est nostalgique, il lui dit à quel point il est désolé que sa vie ait été gâchée par ces années de prison. Il aurait tant aimé voir son fils se marier et avoir des petits-enfants.

« Tu es grand-père », lui dit alors Elliot.

Il se doit de dire à son père qu’Allison est sa petite-fille. La mère de Constance avait envoyé sa fille à New York afin de la faire rompre avec Elliot, mais Elliot est parti la rejoindre là-bas. Doucement, Eli revêt son manteau et s’apprête à partir.

Il lui dit qu’il est content d’avoir appris cette nouvelle et Elliot lui répond qu’il ne regrette pas de l’avoir fait.


À la librairie, Allison et Constance ont une sérieuse discussion à propos de l’excursion des élèves à New York. Allison ne comprend toujours pas pourquoi sa mère est réticente à donner son accord.

Lucy Frisby entre pour acheter un livre. Constance va faire des courses et décide de laisser le magasin sous la responsabilité d’Allison. 

Matthew tape à la fenêtre et entre dans la librairie. Allison lui dit que sa mère se sent mal à l’aise à chaque fois qu’elle mentionne la ville de New York. 

Allison se sent frustrée. Elle a le droit de savoir ce qui s’est réellement passé à New York il y a 18 ans. Mais selon Matthew, elle ne devrait pas se poser autant de questions. Il se fâche et lui dit qu’elle doit faire confiance à sa mère. Elle n’est encore qu’une enfant et Constance est à même de savoir ce qui est bon pour elle.


Julie Anderson est maintenant la secrétaire de Michael. Elle aime ce travail. Elle arbore même une nouvelle coupe de cheveux. 

Betty vient lui rendre visite au cabinet et lui remet une boite de chocolats pour son père, George, puisque Julie doit aller le voir. Elles parlent brièvement avant que Michael ne sorte de son bureau. 

Il dit à Julie qu’il sera de retour à 1 heure, aussi Julie pourra rester avec George aussi longtemps qu’elle le désirera. Puis le médecin, après une brève conversation, s’en va. 

Julie dit à sa fille qu’elle est heureuse de travailler pour lui. Elle devient livide lorsque Betty lui apprend que Leslie a payé un détective privé pour la suivre à New York.

Betty lui raconte la vérité sur son séjour : Sharon qui possède un appartement entretenu par un homme marié, et l’homme qui a donné de l’argent à Betty pour qu’elle retourne à la maison. Julie la croit, elle a d’ailleurs toujours cru sa fille.

Elle demande à Betty de dire la vérité à Rodney, mais Betty s’y refuse. À quoi bon ? Leur mariage est de toute façon terminé. Betty a d’ailleurs rendez-vous à 14 heures pour l’annulation.


Au magasin Carson, Robert Wainwright, avocat réputé de Peyton Place, vient voir Elliot. Ils parlent du procès d’Elliot pour le meurtre d’Elizabeth Hanley Carson. 

Wainwright a étudié les minutes du procès. Il demande à Elliot s’il a une idée de l’homme qui est venu rendre visite à Elizabeth la nuit du meurtre. Il n’a jamais pu prouver ce fait devant le tribunal, et c’est ce qui l’a en partie fait condamner. 

Mais Elliot ne sait pas. L’avocat s’apprête à partir. Elliot le retient en lui demandant si lui le sait. Maître Wainwright ne peut rien dire, mais il précise tout de même qu’il a été envoyé par Martin Peyton contre Leslie.

Elliot comprend que Martin se défend contre l’attaque de Leslie sur le codicille. Il comprend aussi qu’il y a des présomptions sur le fait que ce soit Leslie Harrington qui ait rendu visite à Elizabeth le jour de sa mort.


Chez les Harrington, Leslie parle à son avocat, Theodore Dowell, de la liaison qu’il entretenait avec Elizabeth Carson. Ou plutôt, Leslie se défend d’avoir eu une liaison avec elle.

Martin Peyton est cependant prêt à rouvrir les blessures d’il y a dix-huit ans.

« Ted, vous me connaissez depuis des années. Pensez-vous vraiment que je suis un meurtrier ? »

Dowell répond non, mais il prend du temps avant de répondre.

La sonnerie de la porte d’entrée retentit. Norman descend les escaliers et ouvre à Elliot Carson. Elliot demande à Norman s’il peut voir Leslie. Ce dernier l’accueille et le salue. Elliot le salue à son tour et serre la main de Theodore Dowell. L’avocat s’excuse et quitte la maison.

Leslie dit à Norman d’aller faire ses devoirs. Désormais seul avec le maître de maison, Elliot lui demande de but en blanc jusqu’à quel point il connaissait Elizabeth. 

Leslie lui dit qu’Elizabeth allait à l’école avec sa sœur, Laura Brooks. Elliot lui raconte que l’avocat des Peyton, Wainwright, est venu le voir. 

Leslie jure qu’il n’a jamais rien eu à voir avec la femme d’Elliot, ce qui constitue, bien entendu, un mensonge. Leslie offre un verre à Elliot, mais il le refuse et s’en va.


Un petit feu se consume dans la cheminée de la maison de la plage que Michael Rossi loue aux Carson. Dehors, un homme trébuche sur la pelle à neige.

Entendant le bruit, Michael se lève et regarde par la fenêtre le visiteur approcher. Il s’agit de Paul Hanley. Michael ouvre la porte et Paul entre de lui-même, précisant que sa sœur avait habité cette maison des années auparavant. 

Michael lui offre un verre. Paul lui demande s’il aime habiter ici. Paul, lui, ne voudrait pas y vivre. Pas à cause des souvenirs, mais en raison du désordre. Paul parle français en disant : « Plus les choses changent, plus les choses restent les mêmes ». Michael traduit sa phrase en anglais. 

Paul lui demande s’il est un pèlerin ou un voyageur.  Un pèlerin a une destination. Paul est un voyageur sans destination. 

Voyant qu’il tourne autour du pot, Michael lui demande le vrai but de sa visite. Paul n’en a pas vraiment. « Cette maison me fait froid dans le dos. », souffle le jeune enseignant. 

Il aimerait revenir en arrière, quand il était enfant et que sa sœur lui ouvrait la porte et lui demandait d’aller se laver les mains avant le goûter. 

Elliot arrive, frappe à la porte et entre. Paul s’excuse et part.


Episode 45

Jeudi 18 février 1965

Les 36 ans de Constance 

Chez les Harrington, Leslie et ses deux fils prennent le petit déjeuner en silence. Avec la tension provoquée par le testament de Catherine Harrington, son héritage au goût amer menace de détruire le peu d’harmonie qui règne dans la famille.

La neige recouvre les arbres de la propriété des Harrington.


Les deux générations de Harrington prennent leur petit déjeuner. Norman remplit à nouveau son verre de jus d’orange et s’assoit à la table. 

Il tente d’engager la conversation en disant à son père et son frère que chaque année, ils grattent près d’une tonne de rouille du pont situé en haut du Yukon. 

Leslie regarde son fils : « Pourquoi est-ce devenu si important ? », demande-t-il à brûle-pourpoint « Ce n’est peut-être pas important, mais le pont risque de s’effondrer… », répond Norman. 

Il lui demande ce qui est le plus important : voir s’effondrer un pont rouillé, ou bien une famille entière ? Il songe à la contestation du codicille. 

Pour lui, Leslie va porter atteinte à la mémoire de sa mère si jamais il attaque le codicille. « Je veux juste prouver que ta mère n’avait pas tous ses moyens lorsqu’elle a rédigé ce codicille. Je n’ai nullement l’intention de la traîner dans la boue », rétorque Leslie. 

Il ajoute qu’il fait ça aussi pour ses deux fils, il ne veut pas que l’Usine puisse revenir à Martin Peyton, car connaissant le vieil homme, il est sûr qu’il ne leur lèguera pas ce bien à sa mort. Norman n’est pas de cet avis, tandis que Rodney essaie de tempérer les choses.

Comprenant qu’il n’y a aucun moyen de communiquer, Norman se lève et se rend au vestibule. Rodney le suit et lui dit qu’ils sont encore une famille. « Cette famille n’existera plus si jamais Papa conteste le codicille », répond Norman.

Il prend son manteau dans l’armoire et s’en va. Désormais seul avec son père, Rodney lui dit qu’il va voir Betty afin de lui rendre des perles qu’elle a oubliées. Leslie suggère de les lui envoyer par courrier. Mais Rodney n’est pas de cet avis. Il veut rester en bon terme avec Betty. « Tu ne l’as jamais aimée », dit-il à son père. « Et toi ? L’as-tu aimée ? », répond Leslie.

Il tend à son fils le rapport de Blaine sur Betty. Rodney y jette un œil. Puis il toise le regard de son père en disant : « Je croyais que tu avais engagé Blaine pour retrouver Betty, pas pour l’espionner ». Puis il déchire le rapport. « Ce n’était qu’une copie, je garde l’original en lieu sûr. », fait remarquer Leslie. 

Rodney regarde son père sans comprendre : « Pourquoi t’acharner contre elle ? » Leslie répond : « Je veux juste protéger mes arrières. J’espère que je n’aurais pas à utiliser ce rapport. »

Même si Rodney ne veut rien entendre, Leslie lui parle de ce que contient le rapport : les soirées de fêtes, l’homme qui donne de l’argent à Betty en sortant de son appartement, la frivolité de sa colocataire Sharon Purcell…


Plan de la maison des Mackenzie. À l’intérieur, Allison allume une grande bougie pour célébrer les 36 ans de sa mère. 

Elle offre à Constance une paire de boucles d’oreilles. Constance est ravie. Allison aimerait beaucoup que Constance fasse une fête, avec amis et membres de la famille. On frappe à la porte et Allison laisse entrer M. Baskin qui apporte une douzaine de roses à Constance. Les fleurs viennent de Michael.

Constance regarde Allison avec un faux air de reproche : « Comment sait-il que c’est mon anniversaire ? » Allison avoue qu’elle l’a dit au médecin.

Avec les fleurs se trouve une invitation à dîner. Constance aimerait qu’Allison les accompagne, mais elle refuse en disant qu’elle ne veut pas gâcher une soirée en tête-à-tête. Et aussi parce qu’elle a autre chose de prévu : une soirée cinéma au collège, organisée par Paul Hanley.

Constance ne dit rien, mais on sent que Paul Hanley revient trop souvent dans les conversations d’Allison et que ça ne plait pas à la mère.


Dans le salon des Anderson, Rodney essaie de rendre les perles de culture qu’il avait données à Betty. Betty n’en veut pas, mais il insiste. 

Il lui parle du rapport du détective Blaine et du fait qu’on l’a vue sortir d’une chambre d’hôtel avec un homme qui lui a donné 50 dollars. Si elle accepte un cadeau d’un étranger, elle peut bien accepter un cadeau de son mari. 

Elle lui rappelle qu’ils ne seront bientôt plus mariés et il lui rappelle que les Harrington continuent à payer les soins de son père. 

Betty est dégoûtée et ne peut s’empêcher de comparer Rodney à son père en lui faisant comprendre qu’il devient une pâle copie de lui. Rodney la gifle. 

Betty finit par dire qu’il reste encore de l’espoir pour Rodney s’il se sent insulté en étant comparé à son père. Rodney s’en va avec le collier de perles toujours dans ses mains.


À la librairie, Matthew embrasse Constance pour son anniversaire et lui souhaite beaucoup de joies et peu de peines. 

Ils parlent d’Elliot. Constance ne veut pas que les gens jasent à leur propos. « Ils ne le feront pas s’ils ne vous voient pas ensemble », lui dit Matthew.

La coïncidence veut qu’Elliot arrive juste à ce moment. Matthew les laisse seuls. 

Elliot choisit un livre et lui souhaite un bon anniversaire. Il se remémore un anniversaire qu’ils avaient passé ensemble à New York, et combien celui-ci avait été parfait. 

Constance aussi s’en souvient avec nostalgie. Elliot l’invite alors à dîner pour célébrer dignement l’anniversaire. Elle refuse, précisant qu’elle a déjà un rendez-vous avec Michael.


Michael travaille dans son cabinet, au Peyton Professional, lorsque Betty arrive et demande à parler à sa mère (elle a donc finalement accepté le poste de secrétaire). 

Michael lui indique qu’elle est partie au sanatorium de Greenvale pour voir George. 

Betty lui dit qu’elle s’ennuie et passe son temps comme elle peut. Ils entendent alors une petite fille pleurer et appeler sa mère. Il s’agit de Lucy Adams, une petite fille qui s’est fait mal au bras en heurtant un arbre avec son traîneau. Betty la calme en lui parlant gentiment. La petite fille oublie sa douleur grâce à Betty.  


Allison quitte le cinéma du collège et rencontre Paul. Ce dernier admet que la fin du film était plutôt déprimante. 

Puis il lui parle de la prochaine excursion des étudiants pour New York. Ils doivent aller y voir un spectacle. 

Allison ne faisant pas encore partie intégrante de l’Université ne peut normalement pas s’y rendre, mais Paul lui fait savoir qu’en tant qu’accompagnateur, il peut avoir une permission spéciale pour elle. 

Son visage s’illumine tant elle est heureuse de la nouvelle. Paul lui dit cependant qu’il doit avoir l’accord de sa mère. 

Allison pense que sa mère la laissera certainement y aller. Paul lui offre de la reconduire à la maison. Il présume que Constance est avec Elliot, mais Allison lui dit que sa mère a en fait rendez-vous avec Michael.


Michael dîne avec Constance dans un restaurant inconnu. On sait juste qu’il ne s’agit pas de l’auberge. 

Michael parle sans complexe d’Elliot, de Constance, et de lui. Constance lui dit que si Elliot a effectivement tué Elizabeth, alors elle, Constance, est à blâmer.

Mike voudrait savoir où elle en est avec Elliot. « Je ne suis plus amoureuse de lui », dit-elle. Elle ajoute qu’Allison ne doit jamais savoir qu’Elliot est son père. Elle ne veut pas que sa fille sache que son père est un homme déclaré coupable de meurtre.

« Et s’il n’est pas coupable ? Si un jour il arrive à prouver qu’il est innocent, que se passera-t-il alors ? », demande Mike. « Je ne sais pas… je ne sais vraiment pas », répond Connie.

Michael change de conversation et lui souhaite un joyeux anniversaire. Puis ils la raccompagnent chez elle.

Devant la maison des Mackenzie, Michael et Constance sortent de la voiture. Le médecin accompagne Connie jusque devant sa porte, puis lui souhaite une bonne nuit.

À l’intérieur, Allison donne à Constance un cadeau qu’elle a trouvé devant la porte lorsque Paul l’a raccompagnée. Il s’agit d’un livre de poésie de la part d’Elliot. 

Allison lui demande si elle peut aller à New York. Elle mentionne le fait que Paul servira de chaperon. Constance lui répond qu’elle doit y réfléchir, puis monte au premier avant qu’Allison n’insiste lourdement. 


Episode 43

Jeudi 11 février 1965

L’accord  

Betty Harrington est allée rendre visite à son père au sanatorium. Et maintenant, le docteur Rossi la dépose à l’Usine où elle a décidé qu’il était temps pour elle de faire face à Leslie Harrington.

Michael Rossi conduit Betty devant l’Usine Peyton et la dépose.


Le détective Blaine est en train de donner son second rapport sur Betty à Leslie, et notamment sur les 50 dollars qu’un homme lui a donnés en sortant de l’appartement qu’elle partageait avec Sharon Purcell (le témoin n’était autre que le groom). 

Leslie aperçoit Betty sortir de la voiture de Michael et demande au détective de le laisser un moment seul. En sortant du bureau, Blaine croise Betty, qui ne sait pas qui il est. 

Leslie salue hypocritement Betty, disant qu’il est bon de la revoir. « Fuir n’est jamais une solution », lui dit-il. « Cela m’a permis de réfléchir », répond la jeune femme. 

Leslie ajoute qu’ils l’ont cherchée, car ils s’inquiétaient pour elle, ce que Betty a du mal à croire. Elle lui dit qu’elle accepte de divorcer, mais que ce divorce aura un prix. 

Leslie se contracte, puis se radoucit lorsque la jeune femme lui dit que le prix à payer sera de donner le meilleur des traitements à son père. Elle veut, en contrepartie du divorce, que Leslie paye tous les soins de son père et lui procure tout ce dont il a besoin. 

Leslie, bien évidemment, accepte ce marché. Ils se mettent d’accord en se serrant la main, puis Betty s’en va.

Blaine revient dans le bureau de Leslie. Le rapport du détective concerne Betty et Sharon Purcell. Dans ce dossier figure la déclaration du groom qui confesse avoir vu un homme payer Betty après être sorti de son appartement. 

Leslie demande à conserver le dossier, il n’a pas l’intention de s’en servir. Blaine lui dit qu’il fait une erreur s’il ne s’en sert pas, car ce dossier contient des éléments à charge contre sa belle-fille. Une fois Blaine parti, Leslie enferme le rapport dans un tiroir de son bureau.


Dans la cuisine des Mackenzie, Constance prépare à manger tandis qu’Allison lui dit qu’elle et Abby ont prévu d’aller à l’exposition de la faculté des beaux-arts. 

Abby lui a dit qu’elle avait vu Betty sortir du drugstore. Allison pense que New York est une ville romantique et demande à sa mère ce qu’elle en pense. 

« Je n’y ai pas séjourné assez longtemps pour pouvoir te répondre », lui dit Constance. « Assez longtemps pour te marier et avoir un enfant », rétorque Allison. 

Constance ne répond pas, elle change de sujet en lui demandant de manger ses œufs avant qu’ils ne refroidissent.

Le facteur Tom Folley apporte le courrier avec notamment un long paquet en forme cylindrique destiné à Allison. 

Elle l’ouvre et y découvre son propre portrait de 30 pouces carrés. L’expéditeur est anonyme. Allison n’a aucune idée de la personne qui lui a envoyé ce paquet, mais elle est ravie de savoir qu’elle a un admirateur inconnu.


Plan des deux grands sapins recouverts de neige devant le manoir des Harrington. 

À l’intérieur, Christine, la servante, laisse entrer Betty, qu’elle appelle « Madame Harrington ». Betty lui demande de ne plus l’appeler ainsi. « Comme il vous plaira », répond Christine. 

Betty s’attarde au salon quand Rodney entre. Elle lui dit qu’elle est venue en taxi pour prendre ses affaires. Rodney lui demande comment elle a trouvé New York. « C’était instructif », lui répond-elle. 

Betty lui dit également qu’elle s’est fait une amie très gentille. Pris d’une soudaine impulsion, Rodney embrasse Betty, puis s’en excuse. Betty n’est pas dupe, pour elle il ne s’agit que d’un baiser d’adieu.


À la « Faculty Art Exhibit » du collège de Peyton, Allison et Abby Chapman regardent l’exposition. Paul s’approche d’elles et il parle avec Allison. 

Cette dernière devine que c’est lui qui lui a envoyé le portrait. Abby semble avoir disparu de la circulation. 

Rodney arrive et Paul semble surpris de le voir ici. Ils discutent d’art et de sport, mais il est visible que tous les deux se détestent cordialement. 

Il y a comme une sorte de compétition entre eux. Paul essaie de l’avoir sur l’art, et Rodney sur le sport. Allison prend Rodney à part. Ce dernier lui dit qu’elle est très spéciale pour lui. Allison lui rétorque qu’elle n’a pas besoin d’un grand frère.


Chez les Mackenzie, Constance se dirige vers la porte et fait entrer Elliot. Il souhaite lui parler, à propos de Constance et de lui. Et aussi d’Allison. 

Constance va lui servir une tasse de café. Elliot voit la photographie du soi-disant père d’Allison sur la cheminée et cela l’agace. 

Il veut savoir ce que Constance ressent pour lui après toutes ces années. Constance ne sait pas. Elle lui dit que l’homme sur la photo, M. Mackenzie, était un pilote mort durant la guerre. 

Elliot déteste voir cet homme qui n’a jamais existé prendre sa place. Dans un accès de colère, il casse le cadre de la photo tandis que Constance, bouleversée, ramasse les morceaux. À ce même moment, Allison (conduite par Paul) arrive devant la maison. 


Episode 42

Mardi 9 février 1965

Le retour de Betty 

La nuit dernière, Betty Anderson a quitté précipitamment New York pour revenir à Peyton Place. Sa décision a été prise sous le coup d’une impulsion. Et durant le long trajet qui la ramène à la maison, elle se demande et redoute ce qui l’attend là-bas. 

New York. Times Square. Puis le square de Peyton Place. Betty sort du bus, se dirige vers sa maison munie d’une petite valise. 


La maison des Anderson le lendemain matin. Julie descend les escaliers et parvient à la cuisine où Betty, une tasse de café à la main, regarde par la fenêtre. 

Elle sert une tasse à sa mère tout en s’étonnant que cette dernière ne lui ait pas posé de questions hier soir. Julie prétexte qu’elle était fatiguée. 

Plutôt que de poser des questions, elle invite sa fille à lui raconter son aventure new-yorkaise. Ce qu’elle fait, précisant qu’elle avait essayé de chercher du travail là-bas. 

Elle lui parle également de Sharon, avec qui elle a habité. Elle n’aime pas New York, mais elle avait vraiment l’intention d’y faire son nid. Julie ose à peine lui poser la question de savoir si Betty serait restée à New York si son père n’avait pas été malade. 

La jeune femme répond sans sourciller que oui. Betty est irritée par le fait que sa mère ne lui pose pas davantage de questions sur sa vie à New York. « Il y a six mois, tu étais effrayée à l’idée que je rentre après minuit, et là je disparais depuis plusieurs semaines dans une ville étrange, avec des gens étranges, et j’ai l’impression que cela n’a pas d’importance pour toi ». « Que veux-tu me faire dire ?, répond Julie. Que tu as fait une chose stupide en partant ? Que tu as aidé ton père à faire une dépression ? » 

Cela réussit à calmer Betty, qui lui murmure qu’elle se sent coupable d’être partie. Julie lui répond qu’elle n’a pas à se sentir coupable. Simplement, sa fuite à New York n’a pas mis fin à ses problèmes. 

Elles sont interrompues par le carillon de la porte d’entrée  qui retentit. Julie va ouvrir et laisse entrer Rodney. Il est venu voir Betty, à qui il dit qu’il est extrêmement content de la revoir. 

Il lui offre son aide et lui dit qu’il peut la conduire là où elle veut. Mais le docteur Rossi a promis à Betty de venir la prendre cet après-midi pour l’emmener au sanatorium afin de voir son père. 

Julie lui offre une tasse de café, qu’il refuse poliment. Elle les laisse parler et retourne dans la cuisine. Betty conclut la conversation en le remerciant poliment d’être venu et lui dit que si elle a besoin de lui, elle l’appellera. Le ton est impersonnel.


Constance se gare et se dirige vers la librairie au moment où Elliot surgit devant elle. Il s’apprête à aller voir son père à l’hôpital juste avant l’opération. 

Constance propose de l’emmener à l’hôpital et Elliot apprécie ce geste, mais il préfère marcher (on rappelle que l’hôpital est derrière la place principale, donc pas très loin.

Elliot raconte que son père va bien, même s’il est un peu stressé par l’opération. 

Il lui demande ce qu’Allison a pensé du sweater. « Elle l’adore. Tu as fait le bon choix, en plus c’est sa couleur préférée », répond Constance avec enthousiasme. Elle n’a pas dit à Allison que le cadeau venait d’Elliot. Il n’est pas ravi que Constance ait à mentir pour cela. « Personne n’a à mentir », dit-il. « Mais parfois, c’est nécessaire », insiste Constance. Elle insiste pour l’emmener à l’hôpital et il accepte. 


Au Collège Peyton, Paul discute une nouvelle fois avec Allison. Il lui dit qu’elle est en avance pour les cours. 

Allison lui demande s’il n’est pas trop angoissé parce que c’est son premier jour avec une nouvelle classe. Il lui dit qu’il est professeur d’anglais depuis quelques années maintenant et qu’il a l’habitude. 

Ils parlent d’Elliot et il demande s’il l’a offensée en parlant de lui. « Non, vous ne m’avez pas offensé, vous m’avez surprise. » Allison lui dit qu’elle pense qu’Elliot est un homme foncièrement bon. 

Paul le prend mal, pendant qu’Allison le rend responsable de la misérable vie de son ex-beau-frère. Elle s’excuse et lui dit qu’elle ne pensait pas une chose pareille. 


À la portée de l’hôpital, Michael sort de sa voiture et s’apprête à entrer dans le bâtiment. Constance décide d’attendre avec Elliot à la réception. Elliot lui demande si elle connaît bien le docteur Rossi. Elle lui dit qu’elle l’avait déjà rencontré à la naissance d’Allison, alors qu’il était infirmier. 

« C’est devenu un bon ami », précise-t-elle. Elliot aimerait savoir s’il y a plus que de l’amitié entre eux, mais s’excuse aussitôt pour son indiscrétion. 

Michael s’approche d’eux et dit à Elliot que son père a bien dormi la nuit dernière. Le médecin est prêt pour l’intervention. Elliot est inquiet. Il souhaite bonne chance à Michael et s’assoit avec Constance. Il n’a plus qu’à attendre. 

Deux infirmiers emmènent Eli au bloc opératoire, sous le regard d’Elliot et Constance.


Plan du square. Matthew sort du Peyton Professional et marche dans la rue. Il se rend à la librairie et y entre au moment où Constance dit à Amy qu’elle lui doit 2,20 dollars pour la location d’un livre (44 jours à 5 cents la journée). Amy et son mari, Will, étaient partis voir la mère d’Amy pour son anniversaire et Will, qui était supposé faire rappeler à sa femme qu’elle devait rendre le livre, a tout simplement oublié. C’est donc la faute de Will si le livre est rapporté en retard. Amy quitte la boutique. 

Matthew dit à Constance qu’il s’est fait du souci lorsqu’il a vu que la librairie avait fermé tôt. Constance lui explique qu’elle était à l’hôpital. 

Matthew lui dit qu’il aurait dû y aller lui aussi, pour soutenir le vieil Eli, mais deux de ses amis (Jonas Parker et Evan Seward) sont morts à l’hôpital et depuis, l’endroit est presque devenu une phobie pour lui. Le téléphone sonne. 

Elliot appelle Constance pour lui dire qu’Eli est sorti de la salle de réveil et qu’il va bien. Constance est heureuse et soulagée.


Michael conduit Betty au sanatorium Greenvale, dans la Grande Vallée (Massachusetts) pour qu’elle puisse voir son père. 

Ils entrent dans un salon très confortable. Un infirmier amène Georges. Michael le salue et lui dit que Betty est ici et veut le voir. 

Betty essaie de lui sourire et lui demande comment il va. Elle s’excuse de n’être pas venue plus tôt et lui promet de venir le voir plus souvent. 

Elle lui demande s’il veut des cigarettes ou des bonbons. Mais George n’a pas de réaction. Il est sans doute abattu par les médicaments. Il ne réagit pas devant sa fille. Betty promet de revenir très bientôt. L’infirmier ramène George dans sa chambre.

Michael rassure Betty en lui disant qu’elle a eu un comportement exemplaire avec son père. Il ajoute que George ne reconnaît personne en ce moment. Il subit un traitement d’électrochocs. Bouleversée, Betty demande à partir.

Tandis que Michael reconduit Betty à Peyton Place, le soir, cette dernière lui demande pourquoi son père est dans un tel état. Elle se sent responsable. 

Elle parle à Michael de l’homme qui lui a donné 50 dollars pour rentrer chez elle alors qu’elle était à New York. Son escapade à New York lui a donné une bonne leçon. Elle tient maintenant à se fixer. 

Elle demande à Michael de la laisser à l’entrée de l’Usine Peyton, elle doit parler à Leslie. Betty descend de la voiture tandis que la caméra fait un travelling sur Leslie qui l’observe depuis la fenêtre de son bureau. Le détective Blaine est avec lui. 


Episode 41

Jeudi 4 février 1965

Reproches 

Pour une jeune fille qui s’est enfuie de Peyton Place, New York n’est pas forcément un rêve, mais un cauchemar. Betty Anderson approche du moment de vérité. Un moment qui peut être pour elle un point de non-retour.

New York. L’appartement de Sharon. Roy Roberts qui embrasse Betty, et lui donne 50 dollars en liquide avant de rejoindre l’ascenseur. Le groom les observe. (On verra plus tard qu’il travaille pour le détective Blaine.)


Appartement de Sharon. Betty avance jusqu’au miroir et se regarde. Elle enlève sa robe noire toute simple. Le téléphone sonne. 

Elle pose la robe sur un cintre et répond. C’est la mère de Sharon. Betty la rassure en lui disant que sa fille va bien et qu’elle est en ce moment à une fête. 

Mme Purcell lui fait promettre de dire à sa fille de la rappeler. Cet appel est comme un déclic pour Betty qui pense à sa propre mère, et combien elle doit être inquiète. Elle se décide à l’appeler. 

Le téléphone sonne chez les Anderson. Julie répond. Elle est soulagée d’entendre Betty au bout du fil. Elle lui demande si elle va bien et où elle se trouve. 

Betty la rassure et demande à parler à son père. Julie lui apprend que George ne va pas bien et se trouve au Sanatorium Greenvale, dans un état dépressif. 

Elle dit à sa mère qu’elle rentre à la maison, car son père a besoin d’elle. Après avoir raccroché, Julie est soulagée de savoir que sa fille revient, tandis qu’à New York, Betty est dévastée par la nouvelle concernant l’internement de son père.

Betty sort sa valise et commence à faire ses bagages. Sharon arrive et s’excuse auprès de Betty pour ce qui est arrivé avec Roy. 

Sharon lui demande de ne pas retourner chez elle. Elle pense que c’est à cause de Roy et s’en veut de ne pas avoir averti Betty à son propos. Mais Betty lui dit qu’elle doit repartir parce que son père est malade. 

Elle n’oublie pas non plus de lui dire que sa mère a appelé. Betty compte prendre le dernier train de la journée pour Boston. Sharon lui dit qu’elle va lui manquer, et Betty de même.


De retour à Peyton Place, Matthew Swain sort du Clarion et, dans la rue, s’entretient avec une dame, Lucy Frisby, La vieille fille lui reproche de ne pas l’avoir vu à l’Église ces derniers temps. Matthew la rassure en lui disant qu’il aime beaucoup le solo qu’elle fait à la chorale et que son interprétation de « Shall We Gather at the River » lui ferait presque donner des ailes. Elle est très flattée et l’invite à dîner prochainement. 


Paul Hanley se dirige vers la pharmacie sans y entrer. Calvin, son père, en sort pour demander à Paul de venir, car il veut lui parler. Ils entrent à l’intérieur de la boutique. 

D’abord, Calvin demande à Paul pourquoi il ne voulait pas entrer. Il s’ensuit une discussion père/fils des plus amères. 

Paul lui dit que les choses ne changent jamais. Il n’a jamais appelé son père « Papa » comme le font les autres enfants. 

Puis ils reparlent de la sortie de prison d’Elliot et de son retour à Peyton Place. Paul sait que son témoignage est la cause de la sentence d’Elliot. « Tu as fait la seule chose à faire, le rassure son père… La seule chose. ». 

Paul n’était qu’un enfant lorsqu’il a témoigné contre Elliot. Aujourd’hui, c’est un adulte qui se pose des questions. Son père l’invite à dîner dans le petit appartement qu’il occupe au-dessus de la pharmacie. Mais il décline l’offre.


Constance est en train de discuter avec Matthew tandis qu’Allison entre et leur dit qu’elle va patiner à l’étang Baker. Matthew se souvient du bon vieux temps où lui-même patinait sur cet étang gelé. 

Constance veille à ce qu’Allison porte un sweater, pendant que Matthew goûte le poulet que mijote sa cousine. Elle lui donne le sweater qu’Elliot a acheté à White River, se gardant bien de dire à Allison qu’il vient de lui.

Une fois Allison partie, Constance avoue à Matthew que le sweater est un cadeau d’Elliot. 

Matthew lui demande où elle en est avec lui, s’il fait vraiment partie de son passé. Constance lui dit que pendant dix-huit ans, elle a attendu le retour d’Elliot et ne s’est engagé avec personne. 

Et maintenant qu’elle a rencontré Mike Rossi, Elliot revient en ville. Elle ne sait plus trop où elle en est. Elle pensait qu’après dix-huit ans passés en prison, Elliot ne serait plus le même. Mais elle peut s’apercevoir que ce n’est pas le cas, c’est comme s’il n’avait jamais quitté la ville.  


Plan sur les individus patinant sur l’étang Baker. Un des garçons porte une veste à l’effigie de White River avec le nom Jackson.

Retour à Peyton Place, et plus précisément à l’auberge du Colonial Post Inn, où Allison se trouve avec Norman. 

Paul Hanley y est, également, un verre d’alcool à la main. Ils décident de s’installer tous les trois à une table. Paul leur dit qu’il passe ce long après-midi de dimanche ici. 

Elliot ne tarde pas à rejoindre le petit groupe et Allison l’invite à venir s’asseoir à leur table. Elliot le fait avec plaisir. Paul et Elliot se lancent des piques.

Note technique : il y a une place libre à la table, avec une chaise vide en face d’Allison. Cependant, Elliot prend une chaise d’une table voisine et s’installe entre Norman et Allison. Tout ceci pour laisser une perspective à la caméra de filmer l’ensemble du groupe. À notre époque, cela peut être considéré comme une erreur technique.


Chez les Harrington, Rodney parle avec Norman. Ce dernier lui demande s’il peut prendre la voiture pour emmener Allison danser ce weekend. 

Leslie en profite pour conseiller à Rodney de sortir plus souvent. Mais pour Rodney, les choix sont limités. 

Leslie lui dit alors que Blaine a retrouvé Betty. Cependant, Rodney n’aime pas l’idée que Betty puisse être espionnée par quelqu’un. 

Blaine a regroupé un certain nombre d’informations sur la jeune fille, et aussi sur la fille qui l’héberge. Le téléphone sonne. 

Julie est au bout du fil, souhaitant parler à Rodney. Elle lui dit que Betty a appelé hier soir et qu’elle rentre enfin à la maison. 

Leslie veut s’interposer, il tient absolument à ce que le mariage entre Rodney et Betty soit dissout. Mais Rodney lui demande, pour une fois dans sa vie, de le laisser gérer seul la situation.


Le bus s’arrête au terminal. Betty en descend, portant son unique bagage. Elle regarde la place principale de Peyton Place, comme si elle était perdue, se demandant ce que lui réserve l’avenir… 


Episode 40

Mardi 2 février 1965

Le cadeau 

Elliot Carson quitte Peyton Place avant l’aube pour faire le long voyage qui le mène à White River. C’est un pèlerinage qu’Elliot devra répéter chaque mois, pendant les nombreuses années où il devra se présenter à l’officier s’occupant des libertés conditionnelles, jusqu’à la fin de sa peine infligée pour le meurtre de sa femme, Elizabeth Carson.

Elliot prend le bus pour White River. 


La secrétaire fait entrer Elliot dans le bureau de l’officier chargé des libertés conditionnelles de White River.

L’officier en question, EJ Taggart, parle à Elliot de l’incident survenu avec George. Elliot lui explique pourquoi il est intervenu. Il est très lié à George puisqu’ils étaient tous deux des héros de guerre et ont combattu ensemble. Elliot servait dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale. 

Taggart semble dire à demi-mot qu’Elliot n’aurait pas dû intervenir. Elliot commence à s’énerver, mais il se reprend très rapidement. « Je suis de votre côté, Carson », lui dit Taggart. En partant, il oublie presque le cadeau qu’il a acheté pour Allison.


De retour à Peyton Place, Elliot se rend à la libraire pour parler avec Constance. Il lui apporte le cadeau – un sweater – qu’il a acheté à Allison lorsqu’il était à White River. « Allison n’a jamais manqué de rien », lui fait remarquer Constance. 

Elliot la défie du regard : « Sauf d’un père ». Elliot sait qu’Allison ne mérite pas un père comme lui, mais lui ne peut s’empêcher d’avoir des sentiments pour elle. Constance accepte finalement le cadeau pour Allison.


À New York, dans l’appartement de Sharon, l’électrophone joue une mélodie. 

Sharon arrive, portant un plateau avec quatre verres et une bouteille. Elle verse la boisson dans deux verres et en tend un à Betty. 

Elles attendent leur rendez-vous. Sharon lui dit que Roy Roberts vient d’Amsterdam. On frappe à la porte et Philet Roy entrent. 

Sharon présente Roy à Betty. Cette dernière sert un verre aux deux jeunes hommes. Ils planifient leur soirée. « La route sera longue ce soir », dit Roy.


Michael reconduit Constance à la maison. Il l’a conviée à voir un match de basket et à dîner en ville. Constance lui dit qu’elle a passé une très bonne soirée. 

Cependant, elle semble préoccupée au point de n’avoir pas ouvert la bouche pendant le trajet retour. Elle prend comme excuse le fait de vouloir écouter la musique que diffuse l’autoradio. 

Il lui fait remarquer qu’elle était également silencieuse au restaurant et durant le match. 

Elle lui dit qu’elle est toujours inquiète de laisser Allison seule à la maison. C’est pour eux un sujet de dispute. « Je me heurte sans cesse à votre passé », lui dit Michael. 

Constance s’énerve, elle lui dit qu’il y a d’autres personnes en jeu et elle ne peut pas prétendre qu’ils n’existent pas. Mike comprend qu’elle parle non seulement d’Allison, mais aussi d’Elliot. 

Il a conscience que les choses ont changé entre eux depuis le retour du père d’Allison. Constance le provoque en lui disant qu’il préférerait peut-être s’enfuir en voiture avec elle pour aller se marier en cachette comme des adolescents. 

Bouleversée par la conversation, elle sort brutalement de la voiture et rentre à la maison sans même saluer Michael. Le médecin sort à son tour du véhicule, mais préfère laisser Constance rentrer chez elle sans rien tenter. Il retourne dans la voiture et démarre en trombe. 


Au manoir Peyton, Leslie et Rodney rentrent d’une soirée ennuyeuse passée au Club, qu’ils commentent avec bonne humeur. 

Rodney accepte une dernière tasse de café. Ils s’installent au salon. Rodney lui demande comment il fait pour supporter ce genre de soirée. « Je suppose que c’est l’habitude », répond son père. 

Leslie trouve alors une note disant que Blaine, le détective privé engagé pour retrouver Betty, a appelé, mais n’a pas laissé de message, excepté un numéro de téléphone. 

Rodney espère que le détective a trouvé Betty. « Nous allons bientôt le savoir, fiston », dit Leslie en se saisissant du combiné. Il compose le zéro et demande un numéro à New York, l’hôtel Maysfield, Circle 5-5099. On lui apprend que Blaine n’est pas là et qu’il doit rappeler demain. Ils devront attendre demain pour avoir des nouvelles. Déçu, Rodney monte se coucher.


À New York, Roy Roberts raccompagne Betty à l’appartement qu’elle partage avec Sharon. Elle porte le manteau de fourrure prêté par sa nouvelle amie. 

Elle lui fait comprendre qu’il doit partir, car elle est fatiguée. Il ne saisit pas l’allusion et entre. Betty est mal à l’aise. Roy enlève la veste de son costume et demande à Betty de s’asseoir à côté de lui. 

Il essaie de la faire parler, notamment en lui demandant d’où elle vient. Elle enlève finalement son manteau en fourrure. Il l’a saisi par le bras et l’embrasse. Cependant, il se montre trop entreprenant et Betty veut partir. 

Mais il ne veut pas la laisser partir et la pourchasse dans l’appartement. Il pense que Betty joue un jeu avec lui. Il continue donc à la poursuivre. 

Betty se met à crier et pleurer. Il réalise alors qu’elle ne joue pas. Il se calme et veut lui donner un verre, qu’elle refuse. Elle est encore en état de choc. Il insiste et finalement elle prend le verre qu’il lui tend. 

Il lui demande d’où elle vient et quand elle lui parle de Peyton Place, il n’a évidemment jamais entendu parler de cette petite ville.  « Vous devriez rentrer à la maison. Vous n’êtes pas faite pour une grande ville comme New York », suggère-t-il. 

Avant de partir, au moment où l’ascenseur ouvre ses portes, il demande au groom d’attendre puis retourne sur le pas de la porte de l’appartement et glisse quelques billets dans la main de Betty pour qu’elle prenne un train et rentre chez elle. 


Episode 39

Jeudi 28 janvier 1965

Cendrillon à New York  

L’hiver, saison de grisaille. Cette saison semble avoir encore plus d’impact cette année à Peyton Place. Bien que cela ne fasse que quelques semaines que la neige s’est installée, les jeunes gens comme Allison Mackenzie et Paul Hanley souhaitent ardemment l’arrivée du dégel et les prémices d’un été chaud. 

La neige recouvrant les montagnes. Le lac. Le kiosque à musique. Paul Hanley marchant dans la neige et rencontrant Allison.


Paul propose à Allison de porter son paquet. Ils engagent une conversation légère dans laquelle Paul parle des filles françaises en parfait connaisseur et avec un humour qui n’échappe pas à Allison. 

Elle semble vraiment apprécier sa présence et lui redit à quel point elle est heureuse d’intégrer sa classe. Il lui fait du charme en lui répondant que lui aussi est heureux de l’avoir comme élève. 


À la pharmacie, Calvin Hanley sert une dame d’un certain âge, Mme Alford, tandis qu’Allison regarde les rouges à lèvres. Une fois la dame partie, Calvin s’approche d’Allison pour lui dire que le rouge à lèvres qu’elle a choisi est trop brillant pour elle. Il n’a jamais permis à sa fille Elizabeth de se maquiller lorsqu’elle avait l’âge d’Allison. 

La jeune fille, cependant, reste sur son choix et paye le bâton de rouge à lèvres 1 dollar et 12 cents. 

Matthew entre dans la boutique. Allison en profite pour demander à Matthew son opinion sur ce rouge à lèvres.  Il lui dit qu’il l’aime bien et qu’il correspond tout à fait au caractère de la jeune fille. Allison remercie Mr Hanley et s’en va. 

Matthew est venu chercher le rasoir électrique qu’il avait donné en réparation. 

Calvin reste persuadé qu’Elliot est coupable du meurtre de sa fille. Matthew n’hésite pas à dire au pharmacien qu’il a toujours été trop sévère avec sa fille.  Celui-ci l’admet. « Je n’aurais jamais dû permettre à Carson de l’épouser ». 

Mais Matthew ne pense pas à l’union du couple. Selon lui, l’éducation trop stricte d’Elizabeth a conduit cette dernière à mal se comporter, avant et après son mariage. 

Matthew reste de plus en plus persuadé qu’Elliot n’est pas coupable du meurtre. « Il est coupable », soutient Hanley. Matthew soupire et dit : « Comme nous tous ici, d’une manière ou d’une autre ». Puis il s’en va, laissant le pharmacien méditer cette phrase.


À New York, Sharon Purcell fait quelques exercices d’étirement tandis que Betty lui apporte un plateau de collation. 

Betty est très reconnaissante à Sharon de lui permettre de partager son appartement. 

Sharon est à New York depuis cinq ans, elle sait combien il est difficile de s’intégrer dans cette ville. 

Betty se confie à elle concernant son mariage raté avec Rodney. Sharon lui demande si elle compte retourner à Peyton Place. 

Betty n’en a pas envie. Elle est partie parce que la vie de ses proches était devenue compliquée, et en partie à cause d’elle. Elle aime New York, la ville qui ne semble jamais dormir.


À l’université de Peyton, Paul Hanley ouvre un paquet et demande l’aide d’Allison. Elle l’aide à sortir une œuvre d’art d’un carton. 

Il s’agit d’une peinture abstraite dont ils ne semblent pas saisir la teneur. « C’est intéressant », murmure Allison. 

Paul comprend qu’elle n’aime pas l’art abstrait. Il lui dit que le tableau vient de Paris. Un ami français le lui a envoyé.

Il lui parle à nouveau de la France avec notamment une référence à Jean Valjean, des « Misérables ».  Allison apprécie de plus en plus la présence de Paul. Ils parlent également du bien et du mal. Puis l’enseignant propose de la raccompagner chez elle en voiture. 


Michael se rend à la librairie pour rendre visite à Constance. Elle est occupée à démarquer des livres qu’elle n’a pas vendus. 

Elle demande à Michael des nouvelles d’Eli Carson. Elle souhaite lui apporter un livre. 

Michael lui demande si Eli sait qu’il est le grand-père d’Allison. Constance répond que non. Elle ne pense pas qu’Elliot lui ait dit. Elle doit avant tout protéger Allison. Ce n’est pas tant le fait qu’Allison apprend qu’il est son père qui la préoccupe, mais plutôt le fait qu’il ait été condamné pour meurtre. 

Mike pense que Constance se préoccupe beaucoup d’Elliot. « Il fait partie de votre passé », dit-il. Mais Constance voit les choses différemment : « Il est ici, Mike ! ». « Tout comme moi », répond le médecin. 


Paul Hanley raccompagne Allison en voiture et se gare devant la porte des Mackenzie. 

Elle lui demande quelles raisons ont bien pu le pousser à quitter la France pour revenir à Peyton Place. Il reste vague à ce sujet. 

Allison le remercie de l’avoir raccompagné, sort de la voiture et se dirige vers sa maison.

Arrivée chez elle, Allison salue sa mère. Constat est mal à l’aise lorsque sa fille lui dit que Paul Hanley l’a raccompagnée. 

Allison lui rapporte la conversation qu’elle a eue avec l’enseignant. Et bien qu’elle ne soit pas toujours d’accord avec ce qu’il dit, elle trouve sa compagnie très plaisante. 

Selon elle, Paul était beaucoup trop jeune lorsqu’il a témoigné contre Elliot. C’est en partie pour cela qu’il est allé en Europe. Pour fuir. 

Constance aimerait savoir s’ils ont parlé de ça entre eux. Allison lui dit que non. Elle lui explique qu’elle a consulté le Clarion de l’époque. Constance lui demande pourquoi. Sa fille lui répond qu’elle voulait en savoir plus sur Elliot parce qu’elle l’aime bien et qu’elle a beaucoup de mal à l’imaginer en meurtrier. 

Constance s’inquiète de la nouvelle proximité entre Allison et Paul et dit qu’elle devrait fréquenter des jeunes de son âge. Allison lui répond que Paul est son professeur et que ça ne va pas plus loin. 

Constance a préparé du poulet pour Allison. Ce soir, elle sort avec Michael. « Amusez-vous bien », lance Allison avant de monter dans sa chambre. 


À l’hôpital, Michael sort de la chambre d’un malade et se dirige vers le bureau des infirmières, où il demande à l’infirmière de service s’il a des messages. « Non, pas de message, mais M. Elliot Carson est ici. Il veut vous voir ».  

Michael va le voir et lui dit qu’Eli a besoin de se faire opérer rapidement. Il ne lui cache pas que l’état d’Eli est préoccupant. 

Elliot s’inquiète, mais Michael lui dit qu’il ne doit rien laisser paraître à Eli. Il doit l’informer de l’opération (prévue lundi) dans la légèreté de la conversation. Il lui fait confiance pour ça. Il se rappelle la façon formidable dont Elliot a aidé George et lui donne le livre que Constance offre à Eli.

Elliot pénètre dans la chambre d’Eli. Ce dernier lui dit que l’ennui, les médicaments, les piqûres et les rayons X sont en train de le tuer à petit feu. 

Il prend le livre de Constance, tandis qu’Elliot lui apprend qu’il va devoir se faire opérer lundi prochain. Eli est contrarié, mais Elliot lui demande de faire confiance aux médecins. 

Eli sourit : « Fiston, à mon âge, je ne fais plus confiance qu’à Dieu. Et aussi à toi. » 

Eli aimerait qu’Elliot trouve une femme, se marie et lui donne des petits-enfants. Elliot lui dit que ce n’est pas encore d’actualité. 


Dans l’appartement de Sharon Purcell, Betty enfile un collier de perles et des boucles d’oreilles tout en discutant avec Sharon. 

Le téléphone sonne. C’est Phil. Sharon demande à Betty si elle souhaite avoir un rendez-vous avec l’ami de Phil, Roy Roberts. 

Betty hésite, et finalement accepte. Libby, l’ancienne co-locataire de Sharon, a laissé quelques vêtements que Betty peut emprunter. Sharon lui prête également un manteau de fourrure qu’elle essaie. Elle se regarde dans le miroir et s’appelle « La Cendrillon de New York ».


Episode 38

Jeudi 26 janvier 1965

Une seconde trop tard 

New York City. Vendredi soir. Betty Anderson Harrington tente d’appeler sa mère à Peyton Place. À ce moment précis, Julie Anderson quitte la maison, prise par l’impulsion d’accepter une invitation de dernière minute de la part de Leslie Harrington. (Le téléphone sonne dans la maison vide.) Une seconde plus tôt, et le destin de trois familles aurait été changé pour les mois à venir. Nous sommes samedi matin en Nouvelle-Angleterre. C’est l’heure pour les jeunes d’aller se reposer et pour nous de remettre de l’ordre dans nos vies. 

Le trafic à New York. Betty appelant chez elle depuis une cabine publique. Julie et Leslie quittant la maison et marchant jusqu’à la voiture. Retour sur Betty au téléphone. La voiture de Leslie. Retour sur Betty au téléphone. Le téléphone qui sonne chez les Anderson. Betty toujours au téléphone. Paysage neigeux. Des enfants poussant un traîneau devant le magasin Carson et Fils.


Posté derrière le rideau de la fenêtre du magasin, Elliot aperçoit Paul Hanley, son ex-beau-frère. Il frappe contre la vitre pour attirer l’attention du jeune homme, puis sort et va à sa rencontre. 

Paul n’était qu’un enfant lorsque Elizabeth est morte et c’est en grande partie à cause de son témoignage qu’Elliot a été reconnu coupable. Il avait douze ans à l’époque. 

Elliot demande à Paul de venir à l’intérieur. Il avait entendu dire que le jeune homme avait quitté la ville. En fait, Paul était parti faire ses études à Yale. Il a reçu son diplôme à Cambridge avant de passer deux années à Paris, puis quelque temps à Vienne. Il a parcouru l’Europe pour s’instruire et instruire les autres. 

Maintenant, il est professeur au collège de Peyton. Paul est heureux de revoir Elliot. Bien qu’il soit persuadé qu’Elliot ait tué Elizabeth, il dit qu’il savait comment était sa sœur, et qu’Elliot n’était pas heureux avec elle. 

Elliot lui demande de faire un effort pour se souvenir. Paul lui dit qu’il se souvient très bien de cette nuit-là. Il a entendu du bruit. Elliot lui dit que c’était une autre personne qu’il a entendue. « Qui était-ce ? », demande-t-il. « C’était vous », lui répond Paul avant de partir.


Un petit garçon prénommé Willy court dans la rue et tombe juste devant Allison qui sort de la librairie. Allison lui dit de faire attention la prochaine fois. 

Rodney et Norman la rejoignent. Norman apprend à Allison que sa tante Laura est partie en Europe. Rodney suggère d’y aller tous. Ce serait tellement plus simple de fuir devant les problèmes… 

Allison apprend à Rod que Betty a téléphoné hier soir. Rodney trouve curieux que Julie ne lui en ait pas parlé. 

Il demande à Allison si elle a parlé à Betty de George et de ses problèmes. Allison n’en a pas eu le temps lorsqu’elle était au téléphone avec Betty. Norman se décide à leur offrir une tasse de chocolat chaud.

La pharmacie comprend une partie restauration, où Norman et Allison sont occupés à boire le chocolat chaud offert par Norman. 

Ils bavardent tranquillement. On aperçoit, le temps d’une seconde, un certain Jimmy, dont on entendra parler quelques épisodes plus loin. 

Nous entr’apercevons également le pharmacien, Calvin Hanley derrière son comptoir, en face du comptoir réservé à la restauration. 

Allison et Norman parlent de l’université où Allison est déjà inscrite et ils mentionnent la remise des diplômes en juin prochain. Norman lui dit que le plus important est qu’ils restent unis tous les deux. Allison pense qu’il a raison. Comme souvent, ils sont sur la même longueur d’onde. 


Rodney se rend chez les Anderson pour parler avec Julie. Il lui apprend que Betty a certainement téléphoné ici puisqu’Allison lui a dit au téléphone que Julie était repartie chez elle. 

Julie lui dit qu’elle était partie dîner, mais elle se garde de lui dire que c’était avec Leslie. Elle s’en veut d’avoir manqué l’appel. Elle a peur que Betty ait des ennuis. Rodney tente de la rassurer. 

Julie lui dit qu’elle s’est rendue seule au sanatorium. George ne va pas mieux. Il reste silencieux et paraît être hors de la réalité. Rodney lui répond que la prochaine fois elle n’a qu’à l’appeler pour qu’ils y aillent ensemble. 

Julie est persuadée que Betty n’a pas sa place à New York. Rodney, lui, pense que la jeune femme les punit et c’est pour ça qu’elle est partie sans laisser d’adresse. 

Selon Julie, si Betty était au courant de l’état de santé de son père, elle reviendrait à Peyton Place immédiatement.


George est interrogé pour la seconde fois par l’impassible docteur Kessler. Le médecin lui demande s’il sait où il se trouve. Et s’il se rappelle qui est Betty. 

Un infirmier arrive et emmène George. Désormais seul, Kessler prend son dictaphone pour faire la synthèse de sa conversation avec son patient. Pour lui, le patient est proche de l’état catatonique, et se ferme à chaque évocation du nom de sa fille.


À New York, Betty sonne à l’appartement de Sharon, qui la fait entrer. 

Betty est impressionnée par le grand standing de l’appartement : un luxueux salon avec cuisine ouverte et une grande chambre. 

L’électrophone diffuse un air de jazz. Betty se sent bien chez elle. Sharon lui fait savoir que sa co-locataire, Libby, est partie sur une île grecque. 

Betty lui dit qu’elle a essayé d’appeler chez elle, mais qu’elle n’a eu personne au bout du fil. On lui a dit que sa mère est retournée à la maison, elle présume donc qu’elle s’est réconciliée avec son père et que tout va bien. 

Sharon demande à Betty de prendre la place de Libby et de rester. Betty se rend compte que Sharon a une vie plutôt libérée puisqu’elle sort avec un homme marié qu’elle voit peu souvent.


Paul entre dans la librairie et demande à Constance s’il n’est pas trop tard pour acheter un livre. Constance s’apprêtait à fermer, mais lui laisse quelques minutes. 

Allison l’aperçoit et ironise sur le fait qu’il est toujours en retard. Il choisit un livre et annonce à Allison qu’il va être son professeur d’anglais à l’université. 

Elle est enthousiaste à l’idée de commencer les cours. Paul la complimente sur son intelligence. Il achète un livre à Constance, et lui dit de le mettre sur son compte. Embêtée, Constance lui fait savoir que son compte est en dépassement. Il lui promet de la payer lundi. Elle accepte alors de lui vendre le livre. 

Il s’en va et Allison dit à sa mère que Paul est charmant et intelligent. Elle aimerait savoir quel âge il avait quand il a témoigné contre Elliot. Constance se rappelle qu’il devait avoir 12 ou 13 ans. 

Elles parlent ensuite des projets qu’elles ont pour ce soir : Allison va au cinéma avec Norman et Constance dîne avec le Dr Rossi. 

Plus tard, Allison se précipite vers le magasin Carson et se heurte à Elliot. Ils se saluent. Elliot part rendre visite à Constance.

Constance et Elliot parlent du passé et évoquent Allison. Elliot se retrouve en Allison Constance au même âge. Constance lui dit que la seule chose positive qui reste de leur relation est Allison. 

Elliot a décidé de rester à Peyton Place pour mieux faire connaissance avec Allison, en tant qu’amie.

Il se demande ce qu’aurait été leur vie si la mère de Constance n’avait pas envoyé sa fille accoucher à New York. Constance lui dit qu’il ne sert à rien de remuer le passé. 

Michael arrive et les salue. Il annonce à Elliot qu’il a reçu les analyses de son père. Le problème cardiaque s’est aggravé. Elliot lui demande si une opération est nécessaire. À ce stade, le Dr Rossi l’ignore. 

Mike invite Elliot à se joindre à eux pour le dîner, mais il refuse. Connie lui demande pourquoi il l’a invité. « Je l’aime bien », dit-il simplement.

Devant la librairie, leur chemin se sépare. Connie et Mike vont aller dîner en ville tandis qu’Elliot traverse seul la rue principale, avec l’impression d’avoir tout le malheur du monde sur les épaules.


Episode 37

Jeudi 21 janvier 1965

Solitude

Ce matin d’hiver commence comme tous les autres à Peyton Place. Mais dans les heures qui suivent, un certain nombre d’événements dramatiques vont se produire et diverses vies vont en être modifiées pour le meilleur ou pour le pire. 

Le square sous la neige. Le canon. La camionnette du laitier.


Constance ouvre la porte de la cuisine et laisse entrer le laitier, qui lui apporte deux cartons de bouteilles de lait ainsi qu’un pot de crème fraîche. Constance lui propose un café bien chaud, qu’il refuse poliment. Il parle du froid intense qu’il fait en ce moment. 

Une fois le laitier parti, Julie entre dans la pièce. Constance lui fait savoir qu’elle a été vraiment très heureuse d’avoir Julie auprès d’elle. « Es-tu sûre de vouloir partir ? », lui demande Constance. 

Julie est en effet décidée à partir de chez Constance pour reprendre une vie normale chez elle. 

Julie lui parle de George. Selon ce dernier, Leslie est responsable de tout ce qui est arrivé. Elle s’inquiète aussi pour Betty. Savoir sa fille seule dans une grande ville comme New York lui fait froid dans le dos. 

Constance lui répond de ne pas s’inquiéter. Quand Betty aura besoin d’elle, elle l’appellera. 

Allison descend les escaliers. Elle a un petit problème avec la fermeture de sa jupe. Constance l’aide, mais c’est Julie qui arrive à régler le problème. 

Allison doit aller voir le proviseur du collège pour des cours particuliers. Elle voit, près de la porte, la valise de Julie et semble contrariée de savoir qu’elle quitte la maison.  


Au sanatorium, George est questionné par le docteur Kessler. Ce dernier lui fait parler de son emploi et de sa vie de famille.

Il apparaît que George n’est pas une personne responsable de ses actes. Il a du mal à s’exprimer et ne peut même pas dire le nom de sa fille au médecin. Cependant, il est calme et semble détaché de la vie réelle.


En face de la maison des Anderson, le drapeau de la boite aux lettres est levé. Michael Rossi arrête sa voiture devant la demeure et se rend chez Julie. 

Cette dernière est assise sur une marche des escaliers menant à l’étage. Le front appuyé contre le mur, elle sanglote bruyamment. 

Le médecin, voyant que personne ne vient ouvrir la porte, se permet d’entrer, étant donné que la porte n’est pas fermée à clé. 

Michael est venu dire à Julie que George fait des progrès et qu’on prend bien soin de lui. Julie dit qu’elle se sent terriblement seule dans cette grande maison, sans George et surtout, sans Betty. 

Le médecin est également venu lui proposer de prendre la place de secrétaire laissée vacante par Laura. Julie n’a pas pourtant aucune expérience en tant que secrétaire médicale, mais cela importe peu pour Michael. Julie ne semble pas emballée par l’idée, Mike lui demande d’y réfléchir.


Au lycée de Peyton, Allison discute avec son conseiller d’orientation des différentes possibilités d’études qui lui sont offertes. Techniquement, elle peut passer aux études secondaires.

Rodney rencontre Allison alors que cette dernière sort du bureau du conseiller. Ils parlent un moment ensemble. 

Rodney rappelle à Allison que Constance a dit qu’elle ne voulait plus qu’ils se voient et qu’il respecte sa décision. Allison lui dit que rien ne pourra plus être comme avant pour eux, l’ombre de Betty est toujours présente dans leur vie.


À New York, Betty regarde autour d’elle. Elle entre dans une luxueuse boutique qui se nomme « Ellen » et qui a un slogan en français : « ici on parle anglais ». 

Elle semble impressionnée par le haut standing de l’établissement. Elle demande à parler à une amie : Sharon Purcell. On l’introduit dans un salon d’essayage.

Sharon enfile un châle en fourrure, tourne sur elle-même et salue Betty. Betty est étonnée devant tout ce luxe. Plus étonnée encore d’apprendre que sa nouvelle amie s’habille principalement ici et à un compte à elle. 

Sharon fait essayer à Betty le châle. Elle dit qu’elle est venue à New York parce que cette ville est grande et qu’on peut y accomplir de grandes choses. Elle est sûre que Betty, elle aussi, peut réussir sa vie dans cette grande métropole.


Pendant ce temps, à Peyton Place, le docteur Rossi se gare en face du Peyton Professional, le bâtiment abritant son cabinet et le Clarion. 

Elliot se précipite vers lui et l’emmène directement voir Eli au magasin, car ce dernier ne se sent pas bien. 

Michael demande à Eli s’il a pris les pilules qu’il lui avait prescrites. Mais Eli répond non. Il n’ose pas aller à la pharmacie, de peur de rencontrer le pharmacien, Calvin Henley, le père d’Elizabeth. 

Michael fait admettre immédiatement Eli à l’hôpital, tandis qu’Elliot se charge d’aller récupérer les pilules chez son ex-beau-père.

Elliot se rend à la pharmacie afin de chercher les médicaments nécessaires à son père. 

Calvin Hanley termine avec madame Reynolds, qui lui paye la somme de 1 dollar 75. Il prend tout son temps avec cette cliente. Elliot insiste en disant qu’il s’agit d’une urgence. 

Calvin ne se presse pas, et Elliot en devine la cause. Le pharmacien est persuadé qu’il a tué sa fille. Elliot s’en défend une nouvelle fois. Calvin, cependant, le déstabilise lorsqu’il lui demande s’il a déjà été rendre visite à Elizabeth au cimetière. Elliot avoue que non. 

Calvin, lui, y va tous les dimanches « Vous n’êtes pas heureux de me revoir à Peyton Place, dit Elliot. Pourtant, il va falloir vous y faire, car je vais y rester ». Il dit à nouveau à Calvin qu’il est innocent du crime et que quelqu’un, à Peyton Place, est coupable et en liberté.


Depuis New York, Betty appelle sa mère chez les Mackenzie. Allison lui fait savoir qu’elle n’habite plus ici et qu’elle a regagné sa maison. 

Allison souhaite lui parler davantage, et notamment lui dire que son père a été interné, mais Betty semble peu disposée à engager une conversation avec elle. Elle raccroche en la remerciant et en lui disant qu’elle allait appeler sa mère chez elle. Constance entre et Allison lui dit que Betty a appelé.


Leslie rend visite à Julie et l’invite à dîner. Julie est réticente, mais Leslie ne voit pas où est le mal : il invite juste une amie à dîner, ce qui n’est pas un crime. 

Betty appelle juste au moment où Julie sort avec Leslie, la ratant de peu.