Mardi 9 février 1965
Le retour de Betty
La nuit dernière, Betty Anderson a quitté précipitamment New York pour revenir à Peyton Place. Sa décision a été prise sous le coup d’une impulsion. Et durant le long trajet qui la ramène à la maison, elle se demande et redoute ce qui l’attend là-bas.
New York. Times Square. Puis le square de Peyton Place. Betty sort du bus, se dirige vers sa maison munie d’une petite valise.
La maison des Anderson le lendemain matin. Julie descend les escaliers et parvient à la cuisine où Betty, une tasse de café à la main, regarde par la fenêtre.
Elle sert une tasse à sa mère tout en s’étonnant que cette dernière ne lui ait pas posé de questions hier soir. Julie prétexte qu’elle était fatiguée.
Plutôt que de poser des questions, elle invite sa fille à lui raconter son aventure new-yorkaise. Ce qu’elle fait, précisant qu’elle avait essayé de chercher du travail là-bas.
Elle lui parle également de Sharon, avec qui elle a habité. Elle n’aime pas New York, mais elle avait vraiment l’intention d’y faire son nid. Julie ose à peine lui poser la question de savoir si Betty serait restée à New York si son père n’avait pas été malade.
La jeune femme répond sans sourciller que oui. Betty est irritée par le fait que sa mère ne lui pose pas davantage de questions sur sa vie à New York. « Il y a six mois, tu étais effrayée à l’idée que je rentre après minuit, et là je disparais depuis plusieurs semaines dans une ville étrange, avec des gens étranges, et j’ai l’impression que cela n’a pas d’importance pour toi ». « Que veux-tu me faire dire ?, répond Julie. Que tu as fait une chose stupide en partant ? Que tu as aidé ton père à faire une dépression ? »
Cela réussit à calmer Betty, qui lui murmure qu’elle se sent coupable d’être partie. Julie lui répond qu’elle n’a pas à se sentir coupable. Simplement, sa fuite à New York n’a pas mis fin à ses problèmes.
Elles sont interrompues par le carillon de la porte d’entrée qui retentit. Julie va ouvrir et laisse entrer Rodney. Il est venu voir Betty, à qui il dit qu’il est extrêmement content de la revoir.
Il lui offre son aide et lui dit qu’il peut la conduire là où elle veut. Mais le docteur Rossi a promis à Betty de venir la prendre cet après-midi pour l’emmener au sanatorium afin de voir son père.
Julie lui offre une tasse de café, qu’il refuse poliment. Elle les laisse parler et retourne dans la cuisine. Betty conclut la conversation en le remerciant poliment d’être venu et lui dit que si elle a besoin de lui, elle l’appellera. Le ton est impersonnel.
Constance se gare et se dirige vers la librairie au moment où Elliot surgit devant elle. Il s’apprête à aller voir son père à l’hôpital juste avant l’opération.
Constance propose de l’emmener à l’hôpital et Elliot apprécie ce geste, mais il préfère marcher (on rappelle que l’hôpital est derrière la place principale, donc pas très loin.)
Elliot raconte que son père va bien, même s’il est un peu stressé par l’opération.
Il lui demande ce qu’Allison a pensé du sweater. « Elle l’adore. Tu as fait le bon choix, en plus c’est sa couleur préférée », répond Constance avec enthousiasme. Elle n’a pas dit à Allison que le cadeau venait d’Elliot. Il n’est pas ravi que Constance ait à mentir pour cela. « Personne n’a à mentir », dit-il. « Mais parfois, c’est nécessaire », insiste Constance. Elle insiste pour l’emmener à l’hôpital et il accepte.
Au Collège Peyton, Paul discute une nouvelle fois avec Allison. Il lui dit qu’elle est en avance pour les cours.
Allison lui demande s’il n’est pas trop angoissé parce que c’est son premier jour avec une nouvelle classe. Il lui dit qu’il est professeur d’anglais depuis quelques années maintenant et qu’il a l’habitude.
Ils parlent d’Elliot et il demande s’il l’a offensée en parlant de lui. « Non, vous ne m’avez pas offensé, vous m’avez surprise. » Allison lui dit qu’elle pense qu’Elliot est un homme foncièrement bon.
Paul le prend mal, pendant qu’Allison le rend responsable de la misérable vie de son ex-beau-frère. Elle s’excuse et lui dit qu’elle ne pensait pas une chose pareille.
À la portée de l’hôpital, Michael sort de sa voiture et s’apprête à entrer dans le bâtiment. Constance décide d’attendre avec Elliot à la réception. Elliot lui demande si elle connaît bien le docteur Rossi. Elle lui dit qu’elle l’avait déjà rencontré à la naissance d’Allison, alors qu’il était infirmier.
« C’est devenu un bon ami », précise-t-elle. Elliot aimerait savoir s’il y a plus que de l’amitié entre eux, mais s’excuse aussitôt pour son indiscrétion.
Michael s’approche d’eux et dit à Elliot que son père a bien dormi la nuit dernière. Le médecin est prêt pour l’intervention. Elliot est inquiet. Il souhaite bonne chance à Michael et s’assoit avec Constance. Il n’a plus qu’à attendre.
Deux infirmiers emmènent Eli au bloc opératoire, sous le regard d’Elliot et Constance.
Plan du square. Matthew sort du Peyton Professional et marche dans la rue. Il se rend à la librairie et y entre au moment où Constance dit à Amy qu’elle lui doit 2,20 dollars pour la location d’un livre (44 jours à 5 cents la journée). Amy et son mari, Will, étaient partis voir la mère d’Amy pour son anniversaire et Will, qui était supposé faire rappeler à sa femme qu’elle devait rendre le livre, a tout simplement oublié. C’est donc la faute de Will si le livre est rapporté en retard. Amy quitte la boutique.
Matthew dit à Constance qu’il s’est fait du souci lorsqu’il a vu que la librairie avait fermé tôt. Constance lui explique qu’elle était à l’hôpital.
Matthew lui dit qu’il aurait dû y aller lui aussi, pour soutenir le vieil Eli, mais deux de ses amis (Jonas Parker et Evan Seward) sont morts à l’hôpital et depuis, l’endroit est presque devenu une phobie pour lui. Le téléphone sonne.
Elliot appelle Constance pour lui dire qu’Eli est sorti de la salle de réveil et qu’il va bien. Constance est heureuse et soulagée.
Michael conduit Betty au sanatorium Greenvale, dans la Grande Vallée (Massachusetts) pour qu’elle puisse voir son père.
Ils entrent dans un salon très confortable. Un infirmier amène Georges. Michael le salue et lui dit que Betty est ici et veut le voir.
Betty essaie de lui sourire et lui demande comment il va. Elle s’excuse de n’être pas venue plus tôt et lui promet de venir le voir plus souvent.
Elle lui demande s’il veut des cigarettes ou des bonbons. Mais George n’a pas de réaction. Il est sans doute abattu par les médicaments. Il ne réagit pas devant sa fille. Betty promet de revenir très bientôt. L’infirmier ramène George dans sa chambre.
Michael rassure Betty en lui disant qu’elle a eu un comportement exemplaire avec son père. Il ajoute que George ne reconnaît personne en ce moment. Il subit un traitement d’électrochocs. Bouleversée, Betty demande à partir.
Tandis que Michael reconduit Betty à Peyton Place, le soir, cette dernière lui demande pourquoi son père est dans un tel état. Elle se sent responsable.
Elle parle à Michael de l’homme qui lui a donné 50 dollars pour rentrer chez elle alors qu’elle était à New York. Son escapade à New York lui a donné une bonne leçon. Elle tient maintenant à se fixer.
Elle demande à Michael de la laisser à l’entrée de l’Usine Peyton, elle doit parler à Leslie. Betty descend de la voiture tandis que la caméra fait un travelling sur Leslie qui l’observe depuis la fenêtre de son bureau. Le détective Blaine est avec lui.




