Mardi 2 février 1965
Le cadeau
Elliot Carson quitte Peyton Place avant l’aube pour faire le long voyage qui le mène à White River. C’est un pèlerinage qu’Elliot devra répéter chaque mois, pendant les nombreuses années où il devra se présenter à l’officier s’occupant des libertés conditionnelles, jusqu’à la fin de sa peine infligée pour le meurtre de sa femme, Elizabeth Carson.
Elliot prend le bus pour White River.
La secrétaire fait entrer Elliot dans le bureau de l’officier chargé des libertés conditionnelles de White River.
L’officier en question, EJ Taggart, parle à Elliot de l’incident survenu avec George. Elliot lui explique pourquoi il est intervenu. Il est très lié à George puisqu’ils étaient tous deux des héros de guerre et ont combattu ensemble. Elliot servait dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale.
Taggart semble dire à demi-mot qu’Elliot n’aurait pas dû intervenir. Elliot commence à s’énerver, mais il se reprend très rapidement. « Je suis de votre côté, Carson », lui dit Taggart. En partant, il oublie presque le cadeau qu’il a acheté pour Allison.
De retour à Peyton Place, Elliot se rend à la libraire pour parler avec Constance. Il lui apporte le cadeau – un sweater – qu’il a acheté à Allison lorsqu’il était à White River. « Allison n’a jamais manqué de rien », lui fait remarquer Constance.
Elliot la défie du regard : « Sauf d’un père ». Elliot sait qu’Allison ne mérite pas un père comme lui, mais lui ne peut s’empêcher d’avoir des sentiments pour elle. Constance accepte finalement le cadeau pour Allison.
À New York, dans l’appartement de Sharon, l’électrophone joue une mélodie.
Sharon arrive, portant un plateau avec quatre verres et une bouteille. Elle verse la boisson dans deux verres et en tend un à Betty.
Elles attendent leur rendez-vous. Sharon lui dit que Roy Roberts vient d’Amsterdam. On frappe à la porte et Philet Roy entrent.
Sharon présente Roy à Betty. Cette dernière sert un verre aux deux jeunes hommes. Ils planifient leur soirée. « La route sera longue ce soir », dit Roy.
Michael reconduit Constance à la maison. Il l’a conviée à voir un match de basket et à dîner en ville. Constance lui dit qu’elle a passé une très bonne soirée.
Cependant, elle semble préoccupée au point de n’avoir pas ouvert la bouche pendant le trajet retour. Elle prend comme excuse le fait de vouloir écouter la musique que diffuse l’autoradio.
Il lui fait remarquer qu’elle était également silencieuse au restaurant et durant le match.
Elle lui dit qu’elle est toujours inquiète de laisser Allison seule à la maison. C’est pour eux un sujet de dispute. « Je me heurte sans cesse à votre passé », lui dit Michael.
Constance s’énerve, elle lui dit qu’il y a d’autres personnes en jeu et elle ne peut pas prétendre qu’ils n’existent pas. Mike comprend qu’elle parle non seulement d’Allison, mais aussi d’Elliot.
Il a conscience que les choses ont changé entre eux depuis le retour du père d’Allison. Constance le provoque en lui disant qu’il préférerait peut-être s’enfuir en voiture avec elle pour aller se marier en cachette comme des adolescents.
Bouleversée par la conversation, elle sort brutalement de la voiture et rentre à la maison sans même saluer Michael. Le médecin sort à son tour du véhicule, mais préfère laisser Constance rentrer chez elle sans rien tenter. Il retourne dans la voiture et démarre en trombe.
Au manoir Peyton, Leslie et Rodney rentrent d’une soirée ennuyeuse passée au Club, qu’ils commentent avec bonne humeur.
Rodney accepte une dernière tasse de café. Ils s’installent au salon. Rodney lui demande comment il fait pour supporter ce genre de soirée. « Je suppose que c’est l’habitude », répond son père.
Leslie trouve alors une note disant que Blaine, le détective privé engagé pour retrouver Betty, a appelé, mais n’a pas laissé de message, excepté un numéro de téléphone.
Rodney espère que le détective a trouvé Betty. « Nous allons bientôt le savoir, fiston », dit Leslie en se saisissant du combiné. Il compose le zéro et demande un numéro à New York, l’hôtel Maysfield, Circle 5-5099. On lui apprend que Blaine n’est pas là et qu’il doit rappeler demain. Ils devront attendre demain pour avoir des nouvelles. Déçu, Rodney monte se coucher.
À New York, Roy Roberts raccompagne Betty à l’appartement qu’elle partage avec Sharon. Elle porte le manteau de fourrure prêté par sa nouvelle amie.
Elle lui fait comprendre qu’il doit partir, car elle est fatiguée. Il ne saisit pas l’allusion et entre. Betty est mal à l’aise. Roy enlève la veste de son costume et demande à Betty de s’asseoir à côté de lui.
Il essaie de la faire parler, notamment en lui demandant d’où elle vient. Elle enlève finalement son manteau en fourrure. Il l’a saisi par le bras et l’embrasse. Cependant, il se montre trop entreprenant et Betty veut partir.
Mais il ne veut pas la laisser partir et la pourchasse dans l’appartement. Il pense que Betty joue un jeu avec lui. Il continue donc à la poursuivre.
Betty se met à crier et pleurer. Il réalise alors qu’elle ne joue pas. Il se calme et veut lui donner un verre, qu’elle refuse. Elle est encore en état de choc. Il insiste et finalement elle prend le verre qu’il lui tend.
Il lui demande d’où elle vient et quand elle lui parle de Peyton Place, il n’a évidemment jamais entendu parler de cette petite ville. « Vous devriez rentrer à la maison. Vous n’êtes pas faite pour une grande ville comme New York », suggère-t-il.
Avant de partir, au moment où l’ascenseur ouvre ses portes, il demande au groom d’attendre puis retourne sur le pas de la porte de l’appartement et glisse quelques billets dans la main de Betty pour qu’elle prenne un train et rentre chez elle.




