Jeudi 26 janvier 1965
Une seconde trop tard
New York City. Vendredi soir. Betty Anderson Harrington tente d’appeler sa mère à Peyton Place. À ce moment précis, Julie Anderson quitte la maison, prise par l’impulsion d’accepter une invitation de dernière minute de la part de Leslie Harrington. (Le téléphone sonne dans la maison vide.) Une seconde plus tôt, et le destin de trois familles aurait été changé pour les mois à venir. Nous sommes samedi matin en Nouvelle-Angleterre. C’est l’heure pour les jeunes d’aller se reposer et pour nous de remettre de l’ordre dans nos vies.
Le trafic à New York. Betty appelant chez elle depuis une cabine publique. Julie et Leslie quittant la maison et marchant jusqu’à la voiture. Retour sur Betty au téléphone. La voiture de Leslie. Retour sur Betty au téléphone. Le téléphone qui sonne chez les Anderson. Betty toujours au téléphone. Paysage neigeux. Des enfants poussant un traîneau devant le magasin Carson et Fils.
Posté derrière le rideau de la fenêtre du magasin, Elliot aperçoit Paul Hanley, son ex-beau-frère. Il frappe contre la vitre pour attirer l’attention du jeune homme, puis sort et va à sa rencontre.
Paul n’était qu’un enfant lorsque Elizabeth est morte et c’est en grande partie à cause de son témoignage qu’Elliot a été reconnu coupable. Il avait douze ans à l’époque.
Elliot demande à Paul de venir à l’intérieur. Il avait entendu dire que le jeune homme avait quitté la ville. En fait, Paul était parti faire ses études à Yale. Il a reçu son diplôme à Cambridge avant de passer deux années à Paris, puis quelque temps à Vienne. Il a parcouru l’Europe pour s’instruire et instruire les autres.
Maintenant, il est professeur au collège de Peyton. Paul est heureux de revoir Elliot. Bien qu’il soit persuadé qu’Elliot ait tué Elizabeth, il dit qu’il savait comment était sa sœur, et qu’Elliot n’était pas heureux avec elle.
Elliot lui demande de faire un effort pour se souvenir. Paul lui dit qu’il se souvient très bien de cette nuit-là. Il a entendu du bruit. Elliot lui dit que c’était une autre personne qu’il a entendue. « Qui était-ce ? », demande-t-il. « C’était vous », lui répond Paul avant de partir.
Un petit garçon prénommé Willy court dans la rue et tombe juste devant Allison qui sort de la librairie. Allison lui dit de faire attention la prochaine fois.
Rodney et Norman la rejoignent. Norman apprend à Allison que sa tante Laura est partie en Europe. Rodney suggère d’y aller tous. Ce serait tellement plus simple de fuir devant les problèmes…
Allison apprend à Rod que Betty a téléphoné hier soir. Rodney trouve curieux que Julie ne lui en ait pas parlé.
Il demande à Allison si elle a parlé à Betty de George et de ses problèmes. Allison n’en a pas eu le temps lorsqu’elle était au téléphone avec Betty. Norman se décide à leur offrir une tasse de chocolat chaud.
La pharmacie comprend une partie restauration, où Norman et Allison sont occupés à boire le chocolat chaud offert par Norman.
Ils bavardent tranquillement. On aperçoit, le temps d’une seconde, un certain Jimmy, dont on entendra parler quelques épisodes plus loin.
Nous entr’apercevons également le pharmacien, Calvin Hanley derrière son comptoir, en face du comptoir réservé à la restauration.
Allison et Norman parlent de l’université où Allison est déjà inscrite et ils mentionnent la remise des diplômes en juin prochain. Norman lui dit que le plus important est qu’ils restent unis tous les deux. Allison pense qu’il a raison. Comme souvent, ils sont sur la même longueur d’onde.
Rodney se rend chez les Anderson pour parler avec Julie. Il lui apprend que Betty a certainement téléphoné ici puisqu’Allison lui a dit au téléphone que Julie était repartie chez elle.
Julie lui dit qu’elle était partie dîner, mais elle se garde de lui dire que c’était avec Leslie. Elle s’en veut d’avoir manqué l’appel. Elle a peur que Betty ait des ennuis. Rodney tente de la rassurer.
Julie lui dit qu’elle s’est rendue seule au sanatorium. George ne va pas mieux. Il reste silencieux et paraît être hors de la réalité. Rodney lui répond que la prochaine fois elle n’a qu’à l’appeler pour qu’ils y aillent ensemble.
Julie est persuadée que Betty n’a pas sa place à New York. Rodney, lui, pense que la jeune femme les punit et c’est pour ça qu’elle est partie sans laisser d’adresse.
Selon Julie, si Betty était au courant de l’état de santé de son père, elle reviendrait à Peyton Place immédiatement.
George est interrogé pour la seconde fois par l’impassible docteur Kessler. Le médecin lui demande s’il sait où il se trouve. Et s’il se rappelle qui est Betty.
Un infirmier arrive et emmène George. Désormais seul, Kessler prend son dictaphone pour faire la synthèse de sa conversation avec son patient. Pour lui, le patient est proche de l’état catatonique, et se ferme à chaque évocation du nom de sa fille.
À New York, Betty sonne à l’appartement de Sharon, qui la fait entrer.
Betty est impressionnée par le grand standing de l’appartement : un luxueux salon avec cuisine ouverte et une grande chambre.
L’électrophone diffuse un air de jazz. Betty se sent bien chez elle. Sharon lui fait savoir que sa co-locataire, Libby, est partie sur une île grecque.
Betty lui dit qu’elle a essayé d’appeler chez elle, mais qu’elle n’a eu personne au bout du fil. On lui a dit que sa mère est retournée à la maison, elle présume donc qu’elle s’est réconciliée avec son père et que tout va bien.
Sharon demande à Betty de prendre la place de Libby et de rester. Betty se rend compte que Sharon a une vie plutôt libérée puisqu’elle sort avec un homme marié qu’elle voit peu souvent.
Paul entre dans la librairie et demande à Constance s’il n’est pas trop tard pour acheter un livre. Constance s’apprêtait à fermer, mais lui laisse quelques minutes.
Allison l’aperçoit et ironise sur le fait qu’il est toujours en retard. Il choisit un livre et annonce à Allison qu’il va être son professeur d’anglais à l’université.
Elle est enthousiaste à l’idée de commencer les cours. Paul la complimente sur son intelligence. Il achète un livre à Constance, et lui dit de le mettre sur son compte. Embêtée, Constance lui fait savoir que son compte est en dépassement. Il lui promet de la payer lundi. Elle accepte alors de lui vendre le livre.
Il s’en va et Allison dit à sa mère que Paul est charmant et intelligent. Elle aimerait savoir quel âge il avait quand il a témoigné contre Elliot. Constance se rappelle qu’il devait avoir 12 ou 13 ans.
Elles parlent ensuite des projets qu’elles ont pour ce soir : Allison va au cinéma avec Norman et Constance dîne avec le Dr Rossi.
Plus tard, Allison se précipite vers le magasin Carson et se heurte à Elliot. Ils se saluent. Elliot part rendre visite à Constance.
Constance et Elliot parlent du passé et évoquent Allison. Elliot se retrouve en Allison Constance au même âge. Constance lui dit que la seule chose positive qui reste de leur relation est Allison.
Elliot a décidé de rester à Peyton Place pour mieux faire connaissance avec Allison, en tant qu’amie.
Il se demande ce qu’aurait été leur vie si la mère de Constance n’avait pas envoyé sa fille accoucher à New York. Constance lui dit qu’il ne sert à rien de remuer le passé.
Michael arrive et les salue. Il annonce à Elliot qu’il a reçu les analyses de son père. Le problème cardiaque s’est aggravé. Elliot lui demande si une opération est nécessaire. À ce stade, le Dr Rossi l’ignore.
Mike invite Elliot à se joindre à eux pour le dîner, mais il refuse. Connie lui demande pourquoi il l’a invité. « Je l’aime bien », dit-il simplement.
Devant la librairie, leur chemin se sépare. Connie et Mike vont aller dîner en ville tandis qu’Elliot traverse seul la rue principale, avec l’impression d’avoir tout le malheur du monde sur les épaules.




