Jeudi 7 janvier 1965
Point de rupture
En ces premiers jours de l’année, la neige recouvre Peyton Place. Que va réserver cette année à Constance Mackenzie et Michael Rossi ? Ils savent qu’il y aura de grands changements, notamment avec le retour d’Elliot Carson à Peyton Place. Elliot Carson, libéré sur paroles après avoir purgé 18 années de sa vie en prison pour le meurtre de sa femme.
Elliot Carson déambule sur la rue, du côté est de Peyton Place, au sud du square, tenant de sa main gauche une petite valise.
À 1 h 20 du matin, Elliot entre discrètement dans le magasin et trouve son père endormi sur une chaise.
Il frappe la touche de cinq cents sur la caisse enregistreuse. Eli est réveillé par la sonnerie et est manifestement ravi de voir son fils. Très ému, il le serre dans ses bras.
Eli dit à Elliot qu’il est enfin libre. Elliot précise cependant qu’il est en liberté conditionnelle.
Sans prendre le temps d’enfiler un manteau, Allison se précipite dans le froid vers la boite aux lettres pour prendre l’édition du jour du Clarion, le quotidien local.
Dans la cuisine, Julie est installée à la table du petit déjeuner, tandis que Constance et Allison sont debout. Constance réprimande sa fille pour être allée dehors sans manteau.
Allison montre à Julie l’article mentionnant le fait qu’Elliot Carson est revenu la nuit dernière. Julie prend le journal. Allison demande à Julie si elle connaît Elliot et lui demande à quoi il ressemble. Julie lui dit que ça fait longtemps maintenant qu’elle ne l’a pas vu.
Constance demande à Allison de s’asseoir et d’arrêter de parler d’Elliot Carson, qui devient une véritable obsession chez sa fille. Le téléphone sonne et Allison court répondre.
C’est Betty qui appelle. Elle souhaite parler à sa mère, Julie. Elle lui dit qu’elle est à New York City, mais qu’elle ne compte pas revenir à Peyton Place. Elle voulait juste l’appeler pour la rassurer. Elle raccroche brusquement.
À l’issue de l’appel, Julie revient dans la cuisine. Allison tente de la rassurer en lui disant qu’elle est sûre que tout va bien pour Betty, puis elle part pour l’école.
Julie retourne près du téléphone et compose le numéro pour appeler George, mais personne ne répond dans la maison des Anderson.
Plus tard dans la matinée, devant la galerie de livres, Rodney arrive dans sa décapotable à toit rigide et parle avec Allison.
Elle lui dit que Betty a appelé sa mère ce matin. Ils entrent dans la galerie de livres et discutent encore un peu. Allison dit à Rodney que Betty a appelé de New York. Elle dit qu’elle pense que Betty ne veut pas qu’on la retrouve.
Rodney exprime son inquiétude pour Betty, mais avoue son amour pour Allison.
De retour dans la rue, Allison rencontre Elliot. Il lui sourit, mais aucun des deux ne se parle. Allison n’a probablement jamais vu d’ex-prisonnier auparavant.
Fraîchement sorti de prison, Elliot ne sait pas quoi dire, il ne sait même pas s’il doit parler. Il se contente donc de sourire.
À la Fabrique Peyton, Leslie sort de son bureau intérieur et parle à sa secrétaire temporaire, Marian, mais il semble l’appeler Mary.
George entre dans le bureau extérieur, sous le regard affolé de la secrétaire. Leslie dit à Marian que tout va bien.
Il dit à George qu’il a une mine affreuse. George lui apprend qu’il revient de White River. Leslie lui dit qu’il ferait mieux de consulter un médecin. Il semble réellement inquiet de son état psychologique.
George demande à Leslie pourquoi il a « fait ça ». Leslie ne comprend pas sa question et commence à téléphoner à Julie. George met la main sur le cadran rotatif pour l’en empêcher.
Leslie dit qu’ils sont à la recherche de Betty et qu’il fera tout pour la retrouver. George est pris d’hallucination : il pense qu’il travaille toujours pour Leslie et qu’il vient juste de revenir d’un voyage d’affaires. Il demande à Leslie pourquoi il voulait le voir. Leslie en perd son latin.
Sur la place, Elliot respire l’air frais en savourant sa liberté lorsqu’il voit George Anderson dans le kiosque à musique.
George a toujours l’air dans un sale état. Il reconnaît Elliot et le salue chaleureusement. George dit à Elliot qu’il se porte bien, qu’il vient d’ouvrir une affaire florissante d’assurances avec sa femme et que sa fille s’est mariée avec un héritier Peyton.
Il réalise soudain qu’il se ment à lui-même et déprime. Il avoue que son affaire prend l’eau et que le mariage de sa fille suit le même chemin.
Elliot lui prodigue quelques mots rassurants. Il se rappelle qu’il a passé du temps avec lui sur un radeau de sauvetage dans le Pacifique après avoir survécu à une attaque kamikaze, durant la guerre.
Elliot passe son chemin tandis que George va à son bureau et croise dans l’entrée du bâtiment Howard King, celui qui s’occupe des loyers du Peyton Professional. Howard est là pour réclamer son loyer. George lui promet un chèque certifié à 10 heures précises, demain matin.
Howard quitte l’agence et George se rend dans son bureau. Il ferme la porte et commence à entasser des meubles devant elle. Le téléphone sonne. Il ne répond pas. Il s’assied à son bureau et ouvre un tiroir.
Il prend des cartouches dans une boite et les dépose dans le chargeur de son pistolet automatique japonais.




