Mardi 27 juillet 1965
Une indélébile cicatrice
À Peyton Place, on se souviendra longtemps de cette nuit. Pour certains, le bal de promo servira le souvenir affectueux des jours d’insouciances et de chaleureuses amitiés. Mais pour Rita Jacks, impatiente de trouver une nouvelle manière de vivre, cette nuit restera à jamais marquée par une cicatrice indélébile. Une preuve supplémentaire qu’elle ne peut pas échapper aux sombres fardeaux de son passé.
Joe sort de l’entrepôt désaffecté, ferme la porte et entre dans sa voiture.
En pleurs, Rita quitte l’entrepôt et se rend chez elle, à la Taverne. Le téléphone sonne, mais Rita l’ignore et se précipite dans sa chambre en claquant la porte.
Ada entre dans le salon et décroche le combiné. C’est Norman qui souhaite parler à Rita. Ada lui dit qu’elle se prépare dans sa chambre.
Elle va frapper à la porte de la chambre de Rita et lui demande d’ouvrir. Elle lui dit que Norman vient d’appeler.
Rita demande à sa mère un instant. Devant la glace de sa salle de bains, elle essaie d’effacer les traces de larmes sur son visage.
Ada entre dans la chambre et note que la robe de Rita est déchirée. Un client de la Taverne appelle Ada. Cette dernière demande à Rita de se dépêcher et de se tenir prête.
Rita revient dans la chambre coiffée d’un bonnet de bain. Le client appelle à nouveau. Ada demande à sa fille d’ouvrir le cadeau qu’elle a pour elle.
Devant l’attitude de sa fille, Ada comprend que quelque chose ne va pas.
Le Dr Rossi se rend au laboratoire de l’hôpital où Claire est occupée à regarder dans un microscope.
Michael a les résultats des tests médicaux de Vincent. Il apparaît que le Dr Markham souffre de polycythémie. Michael assure à Claire qu’il peut être traité efficacement.
Mais il la prévient que pour Vincent, retourner au Pérou sans avoir été soigné serait du pur suicide. Il voudrait effectuer des examens supplémentaires.
Claire lui dit qu’elle est allée voir Theodore Dowell et que la procédure de divorce a commencé. Elle lui annonce que Vincent a un frère, Kenneth, et demande à Michael de le prévenir en lui donnant son numéro de téléphone.
Michael entre dans la chambre de Vincent. Il annonce à Vincent que retourner au Pérou dans son état serait suicidaire.
Mais pour Vincent, rester à l’hôpital de Peyton Place serait gaspiller son temps et son temps est précieux. Aussi préfère-t-il repartir le plus vite possible.
Cependant, Vincent a un malaise. Il a la respiration qui se bloque. Le Dr Rossi l’aide à se remettre dans son lit et lui dit une nouvelle fois qu’il est très malade et qu’il ne doit faire aucun effort.
Puis Michael s’en va. Le téléphone sonne. C’est Kenneth qui est à l’autre bout du fil. Au début, Vincent ne veut pas lui parler, puis finalement il prend l’appel.
Dans le salon des Anderson, Julie arrive avec un panier de linge sale. Betty descend les escaliers et demande à sa mère comment elle la trouve.
Julie pense qu’elle sort avec le révérend Jerry Bedford et encourage une nouvelle fois sa fille. Betty remonte à l’étage.
Steven sonne à la porte et Julie, surprise de savoir que le rendez-vous de Betty n’est pas Jerry, le laisse entrer.
Steven se sent obligé de s’excuser devant la gêne de Julie. Betty descend et Steven ne voit plus qu’elle. Il lui dit qu’elle est ravissante. Ils s’en vont, laissant Julie dubitative.
Joe Chernak entre dans la salle à manger du manoir Peyton pour parler avec Anna Chernak, sa mère.
Il ferme la porte de la pièce et lui dit qu’il a trouvé un job de mécanicien à White River. Cependant, il ne sera pas payé avant dix jours et il aurait besoin d’un peu d’argent.
Anna sait qu’il ment et le lui dit. Il veut juste fuir Peyton Place et il lui faut de l’argent. Elle lui demande ce qu’il a encore fait. Elle lui dit qu’elle pourrait parler à monsieur Schuster pour qu’il lui trouve un emploi, mais Joe lui dit qu’il a besoin d’argent maintenant.
Ada traverse le living et se rend à la porte d’entrée de derrière. Elle l’ouvre et laisse entrer Norman.
— Oh, c’est toi Norman.
— Oh, c’est à peine le genre d’attitude que j’attendais du président honorifique de mon fan-club. Comment me trouvez-vous ?
— Très bien. Je dois retourner au comptoir, j’ai des clients.
— Oh, madame Jacks. J’aimerais que vous acceptiez cette petite marque de mon estime.
Norman tend un bouquet de fleurs à Ada.
— Norman, je ne suis pas d’humeur ce soir.
— Ce soir, nous qui représentons la nouvelle génération devons être traités avec respect, sollicitude et tendre vénération. Demain, vous pouvez à nouveau nous traiter comme des gosses.
Ada prend le bouquet.
— Oh, toi alors ! Elles ont dû te coûter une fortune.
— Oui, effectivement.
— Tu n’avais pas à faire cela, Norman.
— J’ai pensé que vous le méritez pour m’avoir accepté. Est-ce que Rita est prête ?
— Je ne sais pas.
— Vous ne savez pas ? Moi qui pensais que vous seriez constamment près d’elle en train de vérifier sa coiffure jusqu’à la dernière minute, comme dans les films.
Norman poursuit en appelant :
— Rita. Rita chérie, je suis arrivé. (À Ada) Je suppose qu’elle s’est pomponnée toute la journée en pensant à moi. Rita ? Rita, tu viens ?
Rita arrive, habillée d’une superbe robe. Norman est ébloui :
— Rita, tu es merveilleuse.
— Je suis très touchée, Norman.
— Viens. Nous ne devons pas être en retard. Ta robe est très jolie. Où l’as-tu eue ?
Rita regarde sa mère :
— Maman me l’a donnée.
— Tu es magnifique, ma chérie, s’exclame Ada.
— Allons-y, presse Norman.
— Tenez-vous droits et gardez la tête haute. Vous êtes aussi bien que les autres.
— Bonsoir, madame Jacks.
— Bonsoir Norman. Amusez-vous bien.
Le jeune couple s’en va. La caméra fait un fondu enchaîné et nous les montre en train de danser au bal.




