Episode 101

Jeudi 12 août 1965

La proposition de Matthew 

L’arrivée de David Schuster à Peyton Place comportait un risque pour lui. Aussi bien pour sa carrière professionnelle que pour sa famille. Pour l’instant, il n’a ni gagné ni perdu.

Plan de la ville.


David Schuster entre au manoir et appelle sa femme. Il la salue tandis qu’elle descend les escaliers. Ils s’embrassent. 

Elle demande à son mari s’il a eu une rude journée. Lui s’enquiert de Kim. Doris lui dit que tout va bien. 

Elle lui demande une nouvelle fois comment s’est passée sa journée. Il ne semble pas enclin à lui parler de son travail. 

Il lui avoue avoir rencontré Allison au square. Il demande alors à Doris la raison pour laquelle elle ne veut plus qu’Allison s’occupe de Kim. 

Elle lui répond qu’il ne devrait pas être surpris, car ils en ont parlé hier. Il aimerait cependant savoir pourquoi elle ne veut plus qu’Allison voie Kim. 

— Tu sais quoi ? Je suis fatiguée de toujours devoir parler d’Allison, explique Doris en se réservant un verre. 

— Je ne comprends pas pourquoi tu empêches Allison de voir Kim. 

— Tu parles de Kim, ou de toi ?

David est écœuré par l’allusion de sa femme qu’il sort immédiatement du salon sans rien ajouter. 


Allison est dans sa chambre, au premier. Elliot vient frapper et entre doucement. Il lui demande si tout va bien. 

— Tout va bien, répond-elle avec un peu trop d’empressement. Je descends dans une minute. 

Il l’assure qu’elle peut venir lui parler à tout moment si elle en ressent le besoin. 

Allison lui parle du job qu’elle vient de perdre chez les Schuster. Elle se sentait tellement utile pour une fois. Elle avait pourtant le sentiment que les Schuster étaient contents de son travail. 

Elliot bafouille et essaie de lui expliquer que, selon lui, David Schuster est attiré physiquement par elle. Il s’en est rendu compte à la façon dont il lui a attrapé le poignet au square tout à l’heure. Madame Schuster s’est peut-être rendu compte de cette attirance et a voulu mettre de la distance entre elle et le couple. 

Il ajoute qu’il ne l’accuse de rien. Ce n’est pas sa faute. Il lui dit tout cela parce qu’il l’aime. 

Avant qu’il ne quitte la chambre, Allison lui dit :

— Je crois que j’étais consciente que monsieur Schuster m’aimait bien, mais je n’y avais pas prêté attention jusqu’à maintenant. 


Kenneth Markham entre au Colonial et se rend à la réception. Le réceptionniste suppose à juste titre qu’il est le frère de Vincent Markham, le magnat de l’industrie Kenneth Markham. 

Kenneth commande une suite de deux chambres et une chambre pour monsieur Harry Fletcher, son assistant, qui doit arriver demain avec le reste de ses bagages. 

Le réceptionniste prévient Kenneth que la chambre lui coûtera 25 dollars par jour. Il lui assigne les chambres 108 et 109 et lui dit qu’un téléphone supplémentaire sera installé dès ce matin. 

Il informe également que son frère occupe la chambre 206. Vincent arrive à ce même moment et les deux frères parlent entre eux. Kenneth demande à Vincent pourquoi il ne lui avait pas dit qu’il était marié. Il lui répond que Claire et lui pourraient en parler ensemble s’ils le souhaitent. Kenneth n’insiste pas et monte dans sa chambre. 


De retour à la Taverne, Rita discute avec sa mère. Ada lui demande comment s’est passée sa journée et Rita reste sarcastique dans sa réponse. 

Une nouvelle fois, Ada essaie de savoir qui peut mettre Rita dans un tel état d’énervement. Elle doit se rendre à l’évidence, sa fille ne communique plus avec elle. Ni avec les autres d’ailleurs. Elle se renferme sur elle-même et cela l’inquiète.  


Il est cinq heures du matin, dans l’appartement des frères Harrington, au-dessus de la pharmacie. Tous les deux dorment lorsque le téléphone se met à sonner. 

Au bout de la cinquième sonnerie, Rodney sort de sa léthargie et décroche le combiné. C’est Leslie qui l’appelle depuis la Suisse, inconscient du décalage horaire. 

Rodney lui fait savoir qu’il ne lui sera pas possible de venir en Europe comme prévu cet été, car il a obtenu un job à la fabrique. 

Leslie est déçu, il pense surtout que si Rod va travailler pour la fabrique, Martin Peyton aura la main mise sur lui et cela ne lui plaît pas. 

S’apercevant que Rodney est déterminé, Leslie lui souhaite bonne chance pour le job. 

Il lui demande si Norman a réfléchi et s’il est prêt à venir passer les vacances avec lui en Europe. Rodney est embarrassé et lui dit qu’il a certainement considéré la question. 

— Mais il y a « cette fille », dit amèrement Leslie. 

Il voudrait parler à Norman, mais ce dernier fait signe à son frère qu’il ne veut pas lui parler. Rodney dit alors que Norman dort. Il lui dit au revoir et raccroche.


Rodney est au secrétariat du bureau de Schuster pour signer son contrat d’embauche que lui présente Julie. Pour son premier jour, il est vêtu comme un docker. 

Theodore Dowell et Steven Cord entrent pour voir Schuster et bavardent avec Rodney un instant. 

Dowell lui dit qu’il est fou d’avoir pris un travail de docker alors qu’il aurait pu prétendre à un emploi de bureau. Rodney veut faire comme son père : commencer en bas de l’échelle. 

— Un conseil de dernière minute ? demande Rodney à Steven. 

— Travaille doucement et apporte une bonne bouteille d’alcool. 

Tandis que Rodney s’en va, Dowell et Steven Cord entrent dans le bureau de David pour parler avec lui et le prévenir des conséquences qui peuvent découler d’une automatisation de la fabrique au profit de la population ouvrière qui se trouve privée de travail. 

Steven offre à Schuster de prendre son rapport et de l’amener en mains propres à Peyton, car il doit se rendre à Boston. 

Mais Schuster lui dit qu’il préfère le délivrer personnellement. Dowell, Steven, et un David Schuster inquiet s’assoient autour de la table.


Dans sa chambre du Colonial, Steven passe un appel pour Boston, Amber 2-4470. C’est Hannah Cord qui décroche le téléphone blanc et répond à Steven. 

Ce dernier se renseigne sur la santé de Martin Peyton. Ils ont une conversation étrange dans laquelle Hannah dit à Steven qu’il doit prendre ses propres décisions. 

Elle demande à son fils pour quelle raison il l’appelle. Il n’a jamais l’habitude de le faire et ce n’est pas son anniversaire aujourd’hui. Il l’informe que Schuster a décidé d’aller en personne remettre à Martin Peyton le rapport mensuel. 

Hannah termine l’appel par un froid « Au revoir, Steven ».


Matthew Swain est occupé à taper avec deux doigts sur le clavier de sa machine à écrire lorsque Elliot entre dans le bureau du Clarion. 

Matthew débute la conversation par une question en rapport avec ce qu’il tape à la machine : 

— As-tu déjà essayé de justifier les actes des pompiers lorsque trois familles en colère ont perdu tout ce qu’ils avaient dans un incendie ? 

Ils font ensuite référence à la fameuse lettre à l’éditeur d’Elliot. Matthew l’a lue. 

— C’est assez fort, dit-il. Et c’est sévère. Tu attaques Schuster parce qu’il a licencié quinze ouvriers de la Fabrique. 

Matthew lit un extrait de la lettre. Elliot parle du règne de pouvoir de monsieur Schuster qui contrôle la population de Peyton Place. 

Dans sa lettre, Elliot réclame une réunion avec monsieur Schuster et les habitants de Peyton Place afin que monsieur Schuster puisse s’expliquer sur ces licenciements qu’Elliot juge abusifs, et sur le futur de la fabrique également. Le ton de la lettre est cinglant.

— En tant qu’éditeur, je dirais que tu emploies un peu trop le mot « Monsieur Schuster », commente Matthew. 

Il fait savoir à Elliot que cette lettre va sans doute lui attirer pas mal de problèmes. Schuster pourrait l’attaquer pour diffamation.

Ils parlent ensuite de l’avenir du journal. Matthew a eu une offre de reprise par le syndicat et dès que l’affaire sera conclue, il compte prendre  congé de Peyton Place. 

Elliot lui dit qu’il mérite effectivement de longues vacances. Matthew lui propose alors de diriger le Clarion pendant cette période. Il sait qu’Elliot fera du bon travail, car il dirigeait déjà le journal de la prison. 

Elliot promet de réfléchir avec soin à cette proposition et lui donnera sa réponse dès demain. 


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