Jeudi 3 juin 1965
Changement d’humeur
Pour Doris Schuster, la décision de déménager à Peyton Place s’est retournée contre elle ce soir et vient la hanter. La ville entière et son mari sont à la recherche de son enfant disparu. Doris est seule dans la grande maison et elle est terrifiée par une menace à laquelle elle doit maintenant faire face.
Le manoir Peyton. Doris est seule dans le living-room du château lorsqu’une ombre arrive près de la porte d’entrée.
L’ombre n’est autre que Norman. Ill entre par la porte de devant et s’excuse d’avoir effrayé Doris. Elle demande à Norman qui il est et ce qu’il vient faire ici.
Norman se présente et lui rappelle qu’il vivait ici auparavant. Elle lui demande s’il a vu Kim. Elle décrit sa fille. Norman demande s’il y a n’importe quoi qu’il peut faire pour aider.
Il lui précise qu’il n’a pas vu la fillette. Lorsqu’elle lui demande à nouveau pourquoi il est ici, il lui répond qu’il est venu « comme ça », sans but précis.
Allison emmène Kim à la librairie et la retient car la fillette veut toujours s’enfuir.
Rodney arrive. Kim mord Allison qui lâche prise, libérant ainsi l’enfant qui s’enfuit en courant.
Allison crie à Rodney de l’attraper. Rodney l’attrape et arrive à calmer Kim. Il semble que son charme fasse effet car Kim lui sourit. Pendant ce temps, Allison téléphone au manoir.
Le téléphone sonne chez les Schuster et Doris répond. Allison dit à Mme Schuster qu’ils ont retrouvé Kim et qu’elle est saine et sauve. Doris est soulagée.
Ils offrent de la ramener directement à la maison. Doris accepte et les remercie.
Doris dit à Norman que Kim a été retrouvée.
Norman mentionne le changement qu’il a du subir ces derniers temps. Pour lui, rien ne sera plus comme avant.
Doris invite Norman à revenir un jour pour parler. Elle sait ce que c’est la solitude. Norman la remercie et s’en va.
Schuster se rend dans une cabine téléphonique et appelle Doris. Elle informe David que Kim a été retrouvée.
Il lui dit qu’il sera de bonne heure à la maison. Puis il dit à Michael que Kim est sur le chemin de la maison. David est soulagé.
Le Dr Rossi propose à Schuster de le ramener au manoir. Il accepte volontiers.
Dans la voiture, David dit à Michael qu’il se sent épuisé. Selon le médecin, c’est une réaction normale après le soulagement de savoir sa fille saine et sauve.
Betty Anderson marche depuis l’hôpital jusqu’à la maison. Elle entre tandis que Julie descend les escaliers.
Elles parlent de Jerry Bedford et Julie encourage sa fille à le fréquenter car elle trouve qu’il dégage « quelque chose de spécial ».
Betty demande ce que Julie compte faire au sujet de George. Elle ne veut pas que sa mère gâche sa vie à l’attendre. Julie lui répond que quoiqu’il puisse arriver à George, elle continuera à vivre sa vie, et encourage Betty à faire de même.
Elles s’étreignent et se disent mutuellement qu’elles sont contentes d’être ensemble.
Le révérend Jerry Bedford travaille sur un sermon dans son bureau lorsqu’on frappe à la porte. C’est Claire Morton qui est venue lui parler.
Claire et Jerry sont amis d’enfance. Ils étaient à l’école ensemble.
Jerry lui confie qu’il a beaucoup de mal à écrire son sermon. Il lui montre d’ailleurs une page vierge. « Je pense savoir ce qui m’arrête : je ne dois pas l’écrire seul. Je dois pourvoir convaincre mes paroissiens qu’ils ne peuvent pas rester sans rien faire. Ils ne doivent pas seulement rester debout et me fixer dans ma chaire, ils doivent aussi pouvoir agir. »
Il est aussi effrayé par l’échec. C’est la raison pour laquelle il envie Claire. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut, elle ne doute jamais. C’est en tout cas ce que pense Jerry.
Mais Claire lui avoue le contraire. Elle aussi a peur de l’échec. Son séjour au Pérou a été un échec pour elle.
— Jerry, je suis totalement déboussolée. Je suis revenue à Peyton Place en espérant quelque chose. Une normalité. Avoir cette sensation de vie normale. Maintenant j’ai cette chance. Le Dr Burgess doit quitter l’hôpital. Il est très malade. On m’a offert son poste. Mais je suis terrifiée rien qu’à l’idée de le prendre.
Lorsque Jerry lui demande pourquoi, elle lui répond qu’elle ne se sent pas digne de cet emploi.
Jerry lui répond que tout le monde, à un moment donné de sa vie, a le sentiment d’échouer. Mais il faut toujours faire front aux échecs pour pouvoir avancer.
Le carillon de la porte d’entrée du manoir retentit et Rodney entre en portant Kim.
Doris prend Kim dans ses bras et l’étreint chaleureusement.
David et Michael arrivent. David présente le Dr Rossi à Doris. Le médecin souhaite examiner l’enfant mais Doris s’y oppose en disant qu’elle va bien. Michael n’insiste pas.
David suggère que Kim devrait aller au lit. Doris est du même avis. Mais au lieu de monter à l’étage, Kim se précipite vers Allison et l’étreint.
David a l’air embarrassé par la situation, et Doris semble perdue.
Michael dit bonsoir et s’en va. David prend Kim et la porte en haut.
Allison raconte à Doris que Kim parlait avec sa poupée lorsqu’elle l’a trouvée. Elle ne raconte cependant pas que Kim a dit qu’elle déteste sa mère. David est intrigué car Kim ne parle pas d’ordinaire. Doris pense qu’Allison se trompe et a cru l’entendre parler. Mais Allison maintient l’avoir entendue. Elle mentionne même le nom d’Amy, que Kim avait glissé dans une phrase.
Puis elle suit David et Kim au premier. Restée seule avec Rodney, Doris lui oppose un discours différent de celui avec Norman. En effet, elle lui dit que son frère s’est introduit au manoir comme un voleur.
Elle lui rappelle assez abruptement que cette demeure est dorénavant la sienne et elle souhaite que les gens la laisse en paix.
Dans leur chambre d’hôtel à Boston, Constance et Elliot discutent des couleurs qu’ils veulent pour le living-room.
Elliot dit qu’il aimerait un établi dans le garage, et quelques outils, bien évidemment.
Constance lui répond qu’il peut commencer sa carrière de menuisier en fabriquant une table basse.
Dès qu’ils seront de retour à Peyton Place, elle appellera monsieur Payne afin d’obtenir un devis pour la peinture murale. Elliot étreint Constance. C’est l’image du bonheur.
Rodney ramène Allison à la maison. Allison note la tranquillité qui émane de la propriété des Mackenzie.
Rodney lui rapporte ce que Doris lui a dit au sujet de Norman qui est venu au manoir. Allison a du mal à croire que Norman soit entré par effraction. « Pourquoi mentirait-elle ? » s’interroge Rodney.
Ils se disent bonsoir, puis à la dernière minute, Allison invite Rodney à entrer, mais il refuse. Elle lui dit une nouvelle fois bonsoir encore.
Rodney demande à Allison pourquoi elle est allée sur le quai ce soir. Elle lui répond que c’était un endroit idéal pour réfléchir.
— Réfléchir a quoi ?, demande-t-il.
— A tout.
— Moi compris ?
Allison acquiesce :
— Toi compris.
Rodney l’embrasse tendrement et lui souhaite bonne nuit, puis Allison entre dans la maison.




