Jeudi 13 avril 1965
L’attente
Une ambulance traverse à vive allure Peyton Place en direction de la maison des Harrington. Le docteur Michael Rossi sait seulement qu’il y a eu une fusillade, mais il ne connaît ni la cause, ni la victime.
Le square, tard dans la nuit. Allison et Rodney sont dehors, en face du Clarion. Paul Hanley et Norman Harrington sont également au square. Ils entendent les sirènes. L’ambulance fonce à vive allure et passe devant le Clarion. Le docteur Rossi est sur le siège passager. L’ambulance arrive devant les grilles du manoir des Harrington.
À la maison des Harrington, Michael, portant son sac, et le conducteur de l’ambulance ouvre les grilles en fer de l’entrée et se précipite devant la porte fracturée.
Le docteur Rossi frappe cinq fois à la porte, puis cinq fois de plus, avant que le sergent de police les laisse entrer. Un seul agent de police est présent.
Elliot se trouve à terre. Le docteur Rossi l’examine et dit qu’apparemment, la balle s’est logée dans le poumon.
Michael demande à l’ambulancier d’appeler l’hôpital afin de faire préparer une salle d’opération et de prévenir le docteur Morton.
La tension d’Elliot se maintient. Michael demande à Leslie ce qui est arrivé. Leslie lui explique : « George Anderson est entré de force dans la maison. Il voulait me tuer. Puis Elliot est arrivé et a essayé de l’arrêter. Dans la bagarre, le coup de feu est parti ».
Le sergent explique au médecin que si George a paru calme au début, il est devenu très agressif, si bien qu’ils ont été obligés de l’emmener au poste. Michael lui demande de prévenir le docteur Kessler du Sanatorium Greenvale à Green Valley.
Les ambulanciers évacuent Elliot sur un brancard tandis que Leslie s’enquiert de son état de santé auprès du Dr Rossi. Ce dernier ne lui cache pas ses inquiétudes. Leslie lui demande si Elliot va s’en sortir. « Il est en vie pour l’instant », répond le médecin.
Leslie Harrington donne au sergent sa version des faits. Il lui dit qu’il a un permis de port d’arme.
Le policier aimerait savoir pourquoi Leslie a cru bon de sortir son arme. Leslie lui explique : « Parce que George Anderson s’est introduit par infraction ici. Il était venu à mon bureau cet après-midi, et il était déjà très agressif. Écoutez, j’ai un permis pour ce revolver. J’ai tout de même le droit de protéger ma maison ».
Le sergent ne l’accuse de rien. Il veut simplement comprendre. Leslie poursuit : « Quand j’ai découvert George ici, j’ai pointé le revolver sur lui et je lui ai ordonné de partir. Il a refusé. Il m’a menacé. Puis Elliot Carson est venu et a essayé de lui parler. Quand il a vu que ces efforts étaient vains, il s’est précipité sur lui. Le coup de feu est parti. Voilà, maintenant, je pense que vous en avez assez pour faire votre rapport ».
Matthew Swain arrive et salue le sergent et Leslie. Le sergent Goddard s’en va tandis que Matthew veut savoir ce qu’Elliot Carson faisait ici.
Paul et Norman continuent leur conversation dans la voiture de Paul.
Norman trouve étrange que Paul apparaisse toutes les fois qu’il a besoin d’aide. D’abord au pilori, puis maintenant au square.
Norman va finir par penser qu’il est son « ange gardien ». Il repense aux sirènes de l’ambulance. Paul décide de le ramener chez les Harrington.
Retour chez les Harrington, où Leslie poursuit sa conversation avec Matthew. Il pense que Paul Hanley a envoyé George ici.
Il demande aussi à Matt de ne pas entrer dans les détails lorsqu’il fera son article pour le Clarion. Cela pourrait créer des problèmes. « Tu les cherches depuis longtemps les problèmes, Leslie », rétorque le journaliste.
Leslie lui demande ce qu’il entend par-là, et Matthew avoue qu’il sait tout à propos du journal d’Elizabeth Carson. Il sait aussi que Leslie a menacé Constance.
Leslie dit qu’il le regrette profondément, mais qu’il pensait que c’était le seul moyen pour lui de se défendre.
« Comment as-tu pu un instant considérer pouvoir détruire Allison ? », demande Matthew.
Leslie répond qu’il devait se battre pour la fabrique et à ses fils.
Norman arrive et demande ce qu’il s’est passé. Leslie lui demande si Rodney est avec lui. Il répond que non, ajoutant que c’est Mr Hanley qui l’a ramené.
Matthew enfile son manteau pour partir. Leslie regrette de lui avoir demandé une faveur et lui dit qu’il peut écrire ce qu’il veut dans l’article. « C’est ce que je fais toujours », réplique Matthew avant de sortir et de se diriger vers le portail en fer.
Paul se trouve là et parle un instant avec Matthew. Ce dernier lui dit qu’il sait que Paul est l’instigateur du drame qui vient de se jouer. « Vous avez supposé que Leslie Harrington était blessé. C’est ce à quoi vous vous attendiez, n’est-ce pas ? C’est vous qui avez organisé ce carnage…George a tiré Elliot Carson ».
Pain accuse le coup et demande ce qu’Elliot faisait ici. « Il tentait de réparer les dégâts que vous avez engendrés », reproche Matthew.
Paul rentre dans sa voiture et s’en va.
À l’hôpital, au bureau des renseignements, miss Choate demande à Betty si elle a pu joindre le Dr Morton. Elle acquiesce : « Oui, il est en route. »
L’infirmière en chef demande à Betty de rester au bureau. Ils auront besoin de miss Thompson en salle d’opération.
Quelques instants après, le Dr Rossi arrive. Frank, le médecin-urgentiste qui était dans l’ambulance, annonce à l’aide-infirmier qu’un certain Anderson a tiré sur la victime. Betty les entend parler et elle est en état de choc. Elle se tourne vers Michael et murmure : « Oh non, docteur Rossi. Non. Il ne l’a pas fait ».
Le médecin dit à Betty qu’elle peut rentrer à la maison et rester avec sa mère. Mais Betty ne veut pas laisser la réception sans personne. Le Dr Rossi prend les choses en main et demande à Frank de prendre la relève au bureau jusqu’à ce que miss Choate puisse trouver un remplaçant.
Constance arrive et dit à Betty que sa mère est à la maison et qu’elle l’attend.
Frank annonce à Constance qu’Elliot est toujours en vie. Elliot est transporté en salle d’opération. Le docteur Morton arrive et Constance le retient pour avoir des nouvelles. Il s’excuse, car il doit aller en salle d’opération.
Dans la salle d’opération, Rossi et Morton commencent à opérer Elliot. Miss Choate l’assiste. La balle est logée derrière le cœur, près de l’aorte.
Rodney conduit Allison chez elle après leur « rendez-vous studieux » à la bibliothèque. Rodney lui dit qu’il a apprécié cette soirée et souhaite réitérer l’expérience.
Allison consent à organiser une autre soirée comme celle-là. Elle trouve étrange que Constance ne soit pas à la maison.
Le téléphone sonne à l’intérieur de la maison. « Laisse-le sonner », dit Rodney. Lorsqu’ils entrent, Allison décroche le téléphone, mais il est trop tard.
Rodney aurait aimé rester un peu, mais il sent Allison réticente. Donc il s’en va.
Paul, qui est posté debout à l’extérieur, le voit sortir de la maison des Mackenzie.
Il rejoint Rodney et ce dernier lui demande s’il le surveille. Pour toute réponse, Paul lui dit qu’il ferait mieux de rentrer chez lui, car il y a un problème avec son père. « Que lui est-il arrivé ? », demande Rodney. « Rien », répond simplement Hanley.
Rodney fait alors ce que tout le monde aimerait faire : il saisit Paul par le revers de son pardessus et l’invective : « Pour une fois dans votre vie, essayez de parler clairement ! Que s’est-il passé ? »
Hanley lui répond que George a voulu tirer sur son père. Rodney entre dans sa voiture et s’en va à vive allure avant que Paul ne lui dise ce qui s’est réellement passé.
Paul frappe à la porte des Mackenzie. 4 fois, 2 fois, et 3. En morse, ce code correspond à H.I.S. On pourrait traduire ses lettres par « Hanley Is Sick (Hanley est malade) ».
Allison ouvre la porte et le fait entrer. Paul lui fait remarquer qu’il n’est jamais venu ici auparavant. Pour Paul, l’endroit est comme il l’imaginait net et vertueux.
Allison lui demande pourquoi il est venu. Il reste évasif. Paul évoque la photo de M. Mackenzie en lui demandant si son père était Écossais.
Ils ont une conversation très bizarre et malaisante (comme toujours avec Paul Hanley) avant qu’il ne lui apprenne finalement qu’on a tiré sur Elliot Carson et que Constance se trouve à l’hôpital. Il offre de la conduire là-bas.
Dans la salle d’opération, le docteur Rossi, aidé par le docteur Morton, opère Elliot Carson.
« La balle est beaucoup plus profonde que je ne le pensais », déclare Michael.
Morton lui demande s’il doit ouvrir le péricarde ?
« Je ne veux pas exposer le cœur si nous pouvons l’éviter », répond Michael.
Il essaie d’extraire la balle, mais le Dr Morton lui annonce que la tension du patient baisse.
Matthew Swain entre dans la salle d’attente de l’hôpital, et retrouve avec Constance. Elle est heureuse de le voir. Il lui demande des nouvelles d’Elliot et elle l’informe que Michael l’opère.
Elle ajoute que depuis qu’Elliot est revenu à Peyton Place, elle était juste inquiète de ce qui pouvait lui arriver, et arriver à Allison. Aujourd’hui, elle est inquiète pour Elliot.
Dans la salle à manger de la maison Harrington, Norman et Rodney parlent avec leur père. Rodney demande à Leslie pourquoi George a essayé de le tuer.
Rodney évoque à demi-mot la possibilité que c’est à cause de Julie, mais il ne termine pas sa phrase. Norman l’encourage à le faire. Mais Leslie coupe court à la polémique : « Je sais que tout ceci vous rend perplexe. Croyez-moi, si je pouvais l’expliquer, je le ferais. De la violence découlent toujours beaucoup de questions. Maintenant, mon inquiétude principale est Elliot Carson ».
Il dit devoir aller en ville. Rodney offre d’aller avec lui. Mais Leslie refuse. Il préfère y aller seul.
Allison entre dans la salle d’attente de l’hôpital et parle à sa mère. Matthew Swain est avec elles.
Allison leur demande s’ils ont des nouvelles. Constance lui répond qu’Elliot est toujours sur la table d’opération.
Allison se sent triste pour lui, surtout après toutes les terribles épreuves qu’il a déjà subies. Elle souhaite rester ici auprès de sa mère à attendre des nouvelles. « Il a toujours été si seul. Il ne doit pas l’être dans un moment pareil. N’est-ce pas pour ça que tu es ici ? »
« Oui », répond Constance.
Le docteur Morton demande à Michael s’il arrive à voir la balle. Rossi dit qu’elle est près de l’aorte.
Il arrive enfin à extraire la balle et la dépose dans une petite bassine en acier.
Mais il dit qu’il reste un fragment de la balle dans l’aorte.




