Jeudi 8 avril 1965
Drame chez les Harrington
Derrière les grilles en fer de la grande maison sur la colline, un Leslie Harrington troublé verrouille toutes les portes. Elliot Carson vient de l’appeler pour le prévenir que George Anderson a bu à la Taverne d’Ada Jacks. Et maintenant, il est en route vers la maison des Harrington, en colère. Et extrêmement perturbé.
La maison des Harrington.
Leslie éteint la lumière du porche, ferme la porte d’entrée et monte au premier.
Julie dit à Constance que George n’aurait pas dû boire. Elle l’informe qu’il était avec un certain Paul Hanley.
En voyant l’inquiétude sur le visage de son amie, Julie comprend qu’elle sait quelque chose à propos de Paul.
Constance évite la question, ce qui a pour but d’énerver Julie.
Paul et George sont dans la voiture de Paul. Ce dernier arrête la voiture à quelque distance du manoir.
« Ils m’ont dit que c’est seulement dans ma tête », déclare George.
« Oui, parce qu’ils n’ont aucun remède contre la réalité des choses, George ».
Paul continue son laïus pour persuader George que Leslie était l’amant de Julie : « George, vous pensez réellement que c’est Elliot Carson qui a tué ma sœur ? Hein ? Il a dit qu’il ne l’a pas fait. Il a juré à la barre des témoins qu’il ne l’a pas tuée. Il a juré qu’il a entendu un homme sortir de la maison de la plage en courant. Vous ne croyez pas votre vieil ami ? George, est-ce que vous pensez qu’il vous a menti ? George, vous n’avez donc pas encore compris qui a réellement tué ma sœur ? Pensez-y ? Réfléchissez. Vous ne voyez pas, George ? Moi j’ai trouvé. Leslie Harrington s’en est sorti pendant toutes ces années sans problème. Leslie Harrington a tué ma sœur Elizabeth. Ce même Leslie Harrington qui a été l’amant de votre femme ».
George est déboussolé et crie à Hanley de se taire.
Paul redémarre la voiture et arrive devant la maison des Harrington. Toutes les lumières sont éteintes. George dit que sa fille Betty avait l’habitude de l’appeler « le château ». « Et bien, ce soir, les murs du château vont tomber », vocifère-t-il.
Paul souhaite l’accompagner, mais George lui dit qu’il s’agit d’une mission solo. Paul lui demande s’il s’en sent capable et George lui répond : « Ça va. Je vais plus que bien. Je suis guéri. Et vous savez ce qui m’a guéri ? Ce ne sont pas ces fichus docteurs, ni même ma femme adorée. Non, ce qui m’a guéri, c’est de vous avoir rencontré. Parce que vous m’avez donné le remède le plus puissant du monde : la vérité ».
Paul laisse George – maintenant conditionné par la haine – et repart hâtivement. George marche en direction de l’entrée de la bâtisse. Il enveloppe sa main avec son écharpe et casse la fenêtre de la porte afin d’atteindre le loquet de l’entrée par l’intérieur. Il ouvre la porte.
Au Colonial Post Inn, Matthew Swain se trouve avec Grace et le docteur Morton. Matthew leur montre un article avec la photo de Claire, leur fille, intitulé :
UN MÉDECIN LOCAL A L’HONNEUR
Matthew souhaite interviewer Claire pour le Clarion. Le docteur Morton lui suggère de le faire tout de suite.
Morton téléphone donc à Claire, à New York, pendant que Grace et Matthew parlent entre eux.
Grace lui dit que Robert va beaucoup mieux depuis que Leslie a abandonné la bataille contre le codicille. La mémoire de son amie ne sera pas souillée. Robert en est soulagé.
Morton raccroche le téléphone et, dubitatif, informe Grace et Matthew que Claire n’est pas enregistrée à l’hôtel de New York où elle doit normalement résider.
Leslie entend la vitre de la fenêtre se briser, se saisit immédiatement de son revolver et affronte George. Ce dernier tient un coupe-papier comme poignard.
Il accuse Leslie d’avoir tué Elizabeth. « C’est la version de Paul Hanley », plaide Leslie.
Il nie aussi avoir eu une liaison avec Julie. « Tu imagines des choses. Tu as toujours imaginé des choses. Maintenant, rentre chez toi ! ». Il essaie de calmer George.
Ce dernier feint de tomber et de se casser le bras, afin que Leslie vienne près de lui.
George en profite alors pour le désarmer. Il s’empare du revolver et le pointe vers Leslie. Le téléphone sonne.
George ordonne à Leslie de ne pas répondre. Son esprit perturbé lui fait penser qu’il s’agit sans doute de Julie. Leslie dit à George de parler avec Julie. George, de son côté, exige de Leslie une confession écrite.
Norman flâne dans le square, observant le pilori et se remémorant y avoir été attaché par des voyous, lorsque Paul arrête sa voiture près de lui.
Paul invite Norman à prendre un café au Colonial Post Inn. Norman accepte.
Norman lui dit que les propos qu’il a tenus lorsqu’il était attaché au pilori, il ne les pensait pas vraiment. Il va mieux maintenant.
Elliot arrive chez les Harrington et découvre la vitre de la porte brisée. Il entre précipitamment dans la demeure.
George, le revolver toujours pointé sur Leslie, obtient une confession écrite de celui-ci. George le somme de la signer.
Elliot, témoin de la scène, demande à George de lui donner le revolver. George, extrêmement perturbé, déclare qu’il a assez discuté comme ça.
Persuadé qu’il va tirer, Elliot se précipite sur lui pour le désarmer. Mais au cours de la bagarre, Elliot reçoit une balle en plein dans l’abdomen.
Choqué, George crie qu’il veut un médecin. Leslie s’approche de lui, et George lui demande alors ce qu’il fait ici, et pourquoi il n’est pas à Peyton Place.
On comprend alors que George se croit à la guerre, sur le champ de bataille. Il a une sorte de flash-back. Il demande un brancard. « Donne-moi le revolver », demande Leslie en tendant la main.
George lui laisse prendre l’arme. Leslie se dirige vers le téléphone et appelle les secours, pendant qu’Elliot baigne dans son sang et que George ne cesse de crier pour appeler un brancard qui ne viendra jamais.
À l’hôpital, miss Choate harcèle une nouvelle fois Betty parce qu’elle vient de passer un appel personnel alors qu’il y avait un inventaire à faire d’urgence. Elle a appelé sa mère pour savoir si elle avait des nouvelles de son père.
Betty tente de faire comprendre à l’infirmière en chef qu’elle a des problèmes à la maison. Pour miss Choate, l’hôpital est une machine qui se doit de fonctionner convenablement. Il en va de la vie des patients.
Le docteur Rossi arrive et intervient : « Miss Choate a raison, mademoiselle Anderson, aucun sentiment et aucune défaillance ne doivent percer dans notre métier ». Mlle Choate perçoit l’ironie dans la voix du médecin et lui dit qu’il a de la chance de prendre cela à la légère.
Le téléphone sonne et miss Choate répond. On l’informe alors de la fusillade chez les Harrington et elle prévient immédiatement Michael. Le médecin prend les choses en main et met l’hôpital en état d’urgence.
Au Colonial Inn, Norman demande à Paul si son steak est bon. Paul lui répond : « Comme toute chose à Peyton Place : dur et coriace. »
Paul lui dit qu’il a été en quelque sorte forcé de revenir en Nouvelle-Angleterre, pour « affaires de famille ».
Norman lui dit qu’au moins, il a pu revoir son père avant qu’il ne décède.
Paul opine : « Oui. Vous savez Norman, je trouve que les rapports père-fils sont souvent inestimables, vous n’êtes pas de mon avis ? »
Norman lui répond qu’il n’est pas certain de connaître ses sentiments réels sur le sujet.
Paul appelle la serveuse pour l’addition, ajoutant qu’il paye la note.
Julie et Constance discutent dans la salle à manger. Elles se morfondent en attendant des nouvelles.
Le téléphone sonne et Julie répond. Leslie est au bout du fil. « Julie, j’ai pensé qu’il valait mieux te prévenir avant d’appeler la police. George a tiré sur Elliot Carson ».
Julie raccroche et, affolée, se précipite vers Constance. « George a tiré sur Elliot. Qu’allons-nous faire ? ».
Constance est bouleversée par cette nouvelle. Elle est aussi furieuse. Tandis que Julie la tient par les épaules, Constance se dégage et crie : « Laisse-moi partir ! ».
Elle prend son manteau et prend le temps de dire : « Désolée Julie » avant de quitter à toute vitesse la maison des Anderson, laissant Julie en état de choc.
Allison entre pour voir Matthew. Elle est accompagnée par Rodney. On entend la sirène de la police, puis celle de l’ambulance.
Matthew, curieux de savoir ce qu’il se passe, appelle le poste de police et demande à parler au sergent Brown. Dehors, les sirènes continuent de hurler.
Norman et Paul regardent les ambulances et la police passer rapidement.
Paul se rend compte que son plan a fonctionné. Pour s’en assurer, il insiste pour ramener Norman chez lui.




