Mardi 6 avril 1965
Manipulation
George Anderson, en colère et affolé, vient de quitter le bureau de Leslie Harrington, à la Fabrique Peyton. Les paroles dures qu’ils ont prononcées n’ont fait que raviver le ressentiment qu’ils éprouvent l’un envers l’autre. George prend conscience qu’il a des difficultés à contrôler cette rancœur.
La cheminée de la Fabrique. George Anderson, en colère, sort de l’Usine après avoir vu Leslie Harrington.
Paul offre à George de le reconduire à la maison. George accepte et contourne la voiture pour s’installer côté passager.
Paul l’observe. « Vous semblez avoir besoin d’un verre ». George refuse : « Oh non, j’ai fait assez de dégâts pour aujourd’hui. J’ai vraiment perdu mon temps là-bas. Mais bon… »
George sait au fond de lui que c’était une erreur d’aller voir Leslie. Paul lui répond qu’Harrington mérite qu’on le remette en place.
Paul insiste pour boire un verre avec George. « J’ai dit à Julie que je rentrerai tôt », plaide George.
Paul lui propose un rapide verre (juste une bière) à la taverne d’Ada Jacks et il finit par accepter. « D’accord, d’accord. Mais juste une. Je ne voudrais pas faire attendre Julie. »
Julie entre chez elle, portant un sac à provisions dans les mains. Elle appelle : « George, je suis rentrée ! ».
Betty la rejoint et lui dit que George n’est pas ici. Elles se demandent où il peut bien être.
Julie suppose que George est parti faire une course. Betty est rentrée à la maison il y a une demi-heure.
Leslie vient à peine de placer son manteau dans le placard du vestibule et de fermer la porte derrière lui, que Norman descend les escaliers et le rejoint.
L’attitude de Norman a changé vis-à-vis de son père. Il lui tend le journal en souriant et lui demande comment s’est passée sa journée.
Leslie l’informe qu’à part la visite de George, tout s’est bien passé. Leslie lui demande ce que lui et Rodney comptent faire pour le dîner, étant donné que Christine a pris sa soirée de congé.
Norman veut étudier. Rodney doit manger une pizza avec Allison avant d’aller étudier avec elle à la bibliothèque.
Quant à Norman, il se contentera d’un sandwich que lui a préparé Christine. Leslie lui dit qu’il ferait mieux d’aller manger au restaurant.
Le jeune homme en profite pour remercier son père d’avoir abandonné les poursuites contre le codicille. À ce même moment, Wainwright téléphone pour dire à Leslie qu’il vient immédiatement.
À White River, Elliot est venu parler avec l’agent Taggart, chargé de sa liberté conditionnelle, au sujet de son futur déménagement à Miami, là où se trouve son père.
Il a en effet pris la décision d’aller vivre là-bas. Il veut connaître la procédure à suivre. Il lui reste très précisément 7 ans et 8 mois de liberté conditionnelle avant d’être libre pour de bon.
Taggart est étonné, il sait qu’Elliot est revenu à Peyton Place dans le but de s’innocenter et se demande pourquoi il baisse les bras de cette façon.
Elliot lui dit simplement qu’il suit les conseils que Taggart lui avait donnés à sa sortie de prison.
Allison et Rodney commencent leur « rendez-vous studieux », comme expliqué par Norman plus tôt : une pizza, et plus tard un tour à la bibliothèque.
À la pizzeria, Rodney semble préoccupé. Allison pense que c’est parce qu’elle parle de trop et cela l’ennuie.
Ce n’est pas ça, lui assure Rodney. Il est perturbé parce que son père a décidé d’abandonner la bataille contre le codicille. Cela fragilise la position de Leslie. Rodney est conscient que Martin Peyton, son grand-père, peut renvoyer Leslie à tout moment.
S’il n’y avait pas eu ce codicille, Leslie aurait été propriétaire de la fabrique, c’est ce pour quoi il a toujours travaillé. On peut dire de lui que c’est un homme fort et insensible, mais comme tout le monde, il possède une certaine vulnérabilité.
Au manoir des Harrington, l’avocat William Wainwright propose un marché à Leslie.
Martin Peyton ne veut plus de son gendre à la tête de la fabrique. En échange de sa démission, Leslie recevra un dédommagement substantiel. Wainwright lui dit que Peyton a déjà eu des entretiens en vue de son remplacement.
C’était ce à quoi Leslie devait s’attendre en abandonnant la contestation du codicille. « Vous pouvez dire à Martin Peyton qu’il n’y aura pas de lettre de démission de ma part », répond Leslie à l’avocat.
Il ajoute que s’il ne veut plus de lui à la direction de la Fabrique, il n’a qu’à le renvoyer.
« Vous ne baissez jamais les bras… », dit Wainwright.
Leslie répond qu’il n’a jamais abandonné de bataille dans sa vie.
Norman se promène tranquillement lorsque Matthew Swain l’aperçoit et l’appelle. Swain lui demande de venir au Clarion afin de parler.
Norman lui dit que la société dans laquelle ils vivent a besoin d’être secouée. Matthew lui répond que les rebelles n’y contribuent pas.
Constance se rend en voiture à la maison de la plage et Elliot l’invite à entrer.
Il l’aide à enlever son manteau. Elliot lui annonce qu’il quitte Peyton Place afin de ne pas compliquer la vie de Constance et d’Allison. Il ne voit pas d’avenir entre lui et elles, rester ne ferait que compliquer les choses.
Constance lui demande quand il compte partir. « Dès que possible », lui répond-il.
Julie Anderson lui téléphone à ce même moment pour lui demander s’il a vu George. Elliot lui dit qu’il ne sait pas où il se trouve, mais qu’il va le chercher.
Il aide Constance à remettre son manteau. Constance lui demande si elle peut faire quoi que ce soit pour les aider. Elliot lui suggère alors d’aller tenir compagnie à Julie et de rester avec elle jusqu’à ce que Betty revienne de l’hôpital.
Avant de partir, Constance regarde Elliot dans les yeux : « Elliot, il faudra qu’on parle. »
Elliot acquiesce : « Oui. Bientôt. »
À la Taverne d’Ada Jacks, Paul et George boivent une bière. Paul propose une autre tournée, mais George refuse, lui disant qu’il a déjà assez fait attendre Julie.
Il lui demande pourquoi Paul l’a attendu devant l’Usine tout à l’heure. « Eh bien, en fait, je voulais vous parler. Je suis allé moi aussi à la Fabrique pour parler avec notre ami commun », se justifie Paul.
Il veut bien sûr parler de Leslie. Il ajoute : « Vous voyez, nous formons en quelque sorte un groupe. Une sorte de ligue qui nous lie à Leslie Harrington ». Il met également Elliot dans ce groupe.
George a dû mal à suivre le raisonnement de l’enseignant. Paul lui dit que George et Elliot ont beaucoup de choses en commun.
Il commande une autre bière à Ada. Il demande à la propriétaire de la Taverne si elle connaissait bien sa sœur Elizabeth. Ada acquiesce.
Tandis qu’elle va chercher la bière, George dit à Paul qu’il ne saisit pas ce qu’Ada vient faire dans l’équation.
Lorsqu’Ada revient avec la bière, Paul lui demande de dire à George la vérité sur la relation qu’entretenaient Leslie et Elizabeth.
Ne voulant pas être mêlée à cette histoire, Ada retourne à son comptoir sans dire un mot.
« J’aimerais savoir où vous voulez en venir », demande George.
Paul dit qu’il veut faire la lumière sur cette affaire : « Très bien. Maintenant George, est-ce qu’ils vous ont convaincus que tout ceci n’était qu’une illusion ? Est-ce qu’ils vous ont convaincu ou bien est-ce que vous avez toujours su au fond de vous-même que vous aviez raison ? (un silence, puis) : Leslie Harrington était très intéressé par votre femme ».
George se lève, en colère. Il est sur le point de frapper Paul. À la place, il s’en va. Paul le suit et continue : « George, votre femme n’était pas la première femme à être courtisée par Harrington. Il a couché avec de nombreuses femmes, dont ma sœur et Julie ! »
Paul marche derrière le comptoir comme s’il était le barman. « Qu’allez-vous faire maintenant que vous savez cela, George ? »
Chez les Anderson, Constance attend George en compagnie de Julie. Selon Julie, la situation est désespérée. George n’a pas changé. Il ne changera jamais. Il devrait être de retour depuis plusieurs heures maintenant.
Le téléphone sonne. C’est Elliot qui informe Julie que George était chez Ada avec Paul. Il lui dit qu’il reste en contact avec elle, puis raccroche.
À la Taverne, Ada est en face d’Elliot. « Elliot, dit-elle, s’il te reste un peu de bon sens, reste en dehors de ça ».
Elliot lui demande s’ils sont allés voir Harrington. Ada suppose que oui.
Elliot appelle alors Leslie pour le prévenir que George vient le voir et lui demande de le retenir jusqu’à tant qu’il arrive. Tandis qu’il raccroche, Ada soupire : « Tu n’apprendras donc jamais ».




