Mardi 30 mars 1965
Un journal convoité
Pour Paul Hanley, qui poursuit le même but qu’Elliot Carson, la recherche du meurtrier de sa sœur semble prendre fin.
Paul marchant sur le trottoir, dans la pénombre, et traversant le square.
Au magasin maritime, Paul est avec Constance et Elliot. Il insiste pour récupérer le journal d’Elizabeth, mais Elliot ne consent pas à le lui donner.
Paul veut que Leslie paye pour le meurtre de sa sœur, et il fera tout pour cela. Il s’en va.
Constance poursuit sa discussion avec Elliot. Elle lui dit qu’il doit faire quelque chose.
Elliot est démuni. Il pense qu’il n’aurait peut-être pas dû revenir à Peyton Place. Maintenant, il sait qui a tué sa femme. Il sait que c’est Leslie Harrington et il ne peut rien faire. Il doit avant tout protéger leur fille.
Chez les Anderson, Betty entre au moment où Julie demande par téléphone au docteur Kessler du sanatorium des nouvelles de George. « Très bien, merci docteur. Je rappellerai demain après la réunion du personnel. »
Julie raccroche et sourit à sa fille. « Il y a des spaghettis qui sont en train de cuire. Tu veux manger avec moi ? »
Betty décline l’offre. Julie lui dit qu’elle a de bonnes nouvelles : « Ton père va revenir à la maison pour une semaine entière. »
Betty émet des réserves. Julie lui dit que son père va mieux et Betty lui rappelle qu’il a tout de même détruit le buste en argile qu’il avait fabriqué.
Tard dans la soirée, Paul se rend au manoir afin de voir Leslie. Il est maintenant convaincu que Leslie est le meurtrier de sa sœur. La discussion est âpre.
« C’était votre voix que j’ai entendue la nuit du meurtre. Pas celle d’Elliot », affirme Paul.
Leslie lui dit qu’il a beaucoup trop d’imagination. Il comprend que Paul a lu le journal intime. « Je vous préviens, Hanley. Restez en dehors de ça », le menace-t-il. Il veut le poursuivre en justice pour diffamation.
« Monsieur Harrington, pensez-vous être en position de me poursuivre en justice ? » s’enquiert calmement Paul.
Leslie capitule et lance son argument préféré dans ce genre de situation : « combien ? »
« Êtes-vous en train de me proposer de l’argent pour mon silence ? » demande Paul. « Combien ? », répète l’homme acculé.
Il pense que Paul joue un jeu, parce que sinon il aurait déjà été voir la police. Paul lui répond qu’il a sur la conscience les dix-huit ans de prison d’Elliot. Donc non : ce n’est pas un jeu.
Puis Paul s’en va tandis que Leslie monte à l’étage.
Le docteur Morton est en ligne avec la réceptionniste de l’aéroport de Miami et s’enquiert de l’heure d’arrivée de l’avion dans lequel se trouve sa fille. Il veut que Claire l’appelle dès qu’elle arrive.
Il raccroche et parle à sa femme, Grace, du retour de leur fille. Grace avoue qu’elle est surprise par ce retour précipité et lui demande s’il a une idée de pourquoi elle revient. Il avoue que non.
Grace trouve cela étrange : « Cela semble si soudain ! Elle revient à Peyton Place après deux ans sans crier gare. »
Robert se pose moins de questions : « Elle nous en dira plus lorsqu’elle se posera à Miami. Son avion doit atterrir d’ici une demi-heure. »
Claire Morton descend de l’avion. Dans l’aéroport, elle téléphone à son père. Ils échangent quelques mots de retrouvailles. Puis Morton lui passe Grace, avec qui elle échange également brièvement, disant notamment qu’il est bon d’entendre leurs voix.
Puis le médecin reprend l’appareil. Claire lui annonce qu’elle doit d’abord passer à New York avant de venir à Peyton Place, mais ne donne pas d’autres précisions.
Au cabinet du docteur Rossi, Elliot donne au médecin des nouvelles de son père Eli. Michael l’a envoyé en Floride pour qu’il se repose.
Cependant, Eli a fait savoir à son fils qu’il n’arrive pas à se procurer les pilules jaunes prescrites par le docteur Rossi, car il en a oublié le nom. Michael est d’accord pour lui faire une autre ordonnance.
Au secrétariat du cabinet, Julie parle au docteur Kessler. Il lui confirme que George peut revenir pour une semaine entière à la maison.
Elliot sort du bureau de Michael et salue Julie. Il est content de savoir que George va mieux.
Étant donné que Julie est débordée de travail, Elliot se propose d’aller chercher George directement au sanatorium. Julie le remercie et apprécie cette offre.
Depuis son bureau, au collège, Paul téléphone au Colonial et demande à parler à Maître William Wainwright.
« Je pense pouvoir vous aider dans le litige sur le testament de Catherine Harrington. Puis-je venir vous voir ? »
Wainwright lui donne le numéro de sa chambre : 209. « Parfait. Je serai là à 7 heures ce soir », conclut Paul.
Il raccroche tandis qu’Allison entre dans le bureau. Elle voudrait lui parler. Elle vient lui remettre un devoir avec un jour d’avance. Paul la félicite pour son perfectionnisme.
Sur la place, Norman passe devant le pilori et le regarde, se remémorant sans aucun doute ce qui s’est passé la dernière fois. Puis il se rend au magasin Woodfinch afin de parler avec Rita, qui travaille dans l’établissement.
Il attrape des faux cils dans un rayon et simule une moustache. En riant, Rita lui dit qu’il devrait les enlever immédiatement, avant que le directeur du magasin ne le voie et ne le mette à la porte.
Rita s’excuse à propos de l’incident avec Kitch Brunner. « J’ai rompu avec lui. Lui et sa bande ne sont que des sauvages. »
Norman aimerait beaucoup sortir avec elle un soir. Pour un ciné ou autre chose.
Rita hésite : « Je ne sais pas, Norman. Que va penser ta famille ? »
« Que vient faire ma famille dans tout ça ? » fait Norman.
Rita lui répond qu’il est issu d’une famille riche et respectable, alors qu’elle n’est qu’une simple vendeuse.
Au cours de la conversation, Rita évoque la bagarre entre Rodney et Kitch, sans savoir que Norman n’était pas au courant.
L’air furieux, Norman sort précipitamment du magasin.
Au manoir, Norman appelle Rodney en criant. Rodney descend les escaliers, intrigué par les braillements de son frère. Il lui demande ce qui ne va pas.
Norman est très en colère contre son frère : « Pourquoi, Rod ? Pourquoi t’es-tu battu avec Kitch et Earl ? Tu n’avais pas le droit. Je sais me débrouiller tout seul. Je vais passer pour une lavette par ta faute. »
Rodney tente de le calmer, mais n’y parvient pas. Norman veut commencer à se battre avec son frère au moment où Leslie arrive et calme son fils.
À l’auberge, Paul va voir Wainwright pour lui donner les informations qu’il sait.
Il lui dit notamment comment Leslie tient Elliot avec le journal. C’est toujours Elliot qui a le journal. Il ne l’a pas redonné à Paul.
Mais Wainwright a le sentiment qu’ils peuvent agir sans la présence du journal. Notamment en assignant Elliot en justice. Si l’avocat prétend qu’Elliot a le journal et que ce dernier nie, ce sera sa parole contre la sienne. Paul pourrait étayer son témoignage et alors, Elliot devra comparaître en justice et sera obligé de livrer le journal.
Paul accepte le marché.
Betty marche dans la rue en direction de sa maison, lorsque Paul arrive en voiture. Il s’arrête près d’elle et la salue. Il lui demande pourquoi elle rentre à pied.
« J’ai raté le bus. », répond-elle.
Paul se propose de la ramener. Avec un pâle sourire, Betty accepte. Elle monte dans la voiture. Ils engagent une conversation dans laquelle Betty lui dit qu’un patient est mort à l’hôpital. Il n’avait que 36 ans.
Paul s’enquiert ensuite de la santé de son père. « Il va beaucoup mieux. Il revient à la maison pour une semaine », déclare la jeune femme.
Paul lui demande ce que son père compte faire lorsqu’il reviendra définitivement. Il ne pense pas qu’il pourra reprendre son agence d’assurances. Il pourrait peut-être reprendre sa place de commercial à la fabrique Peyton.
Betty lui répond qu’il n’y a aucune chance. George déteste Leslie et cela n’est pas prêt de changer. Une information qui fait réfléchir Paul.




