Mardi 20 juillet 1965
Isolement
L’orage d’été qui s’est abattu soudainement sur Peyton Place prend fin aussi rapidement. Mais pour Allison Mackenzie, la tempête semble n’avoir fait qu’intensifier l’isolement qu’elle ressent vis-à-vis de sa famille.
Le quai. La maison des Carson.
Chez les Carson, Allison voit Constance raccrocher le téléphone et lui dit qu’elle ne l’a pas entendu sonner. Constance lui répond que c’est elle qui a appelé l’hôpital pour avoir des nouvelles d’Elliot. On lui a dit qu’il est déjà parti.
C’est à ce moment qu’Elliot entre dans la maison et leur parle de l’accident. Il leur apprend qu’il a donné son sang (il est O négatif) et en échange, il a eu droit à un jus d’orange.
Intriguée, Constance lui demande ce qu’il faisait sur l’autoroute. Il lui répond qu’il surveillait la bande de jeunes qui ennuie Rita Jacks.
Allison relate le fait que Rita a été effectivement ennuyée par des jeunes à la sortie de la bibliothèque l’autre jour.
Constance et Elliot se disputent, car Constance ne veut pas que son mari s’engage dans des problèmes. Elliot lui rétorque que justement, maintenant qu’il sait qu’Allison connaît ces voyous, ces problèmes deviennent aussi les siens.
À l’hôpital, le Dr Vincent Markham est examiné par Michael. Vincent, qui a repris connaissance, lui demande l’heure. Michael regarde sa montre et lui annonce huit heures du matin.
Curieusement, Vincent lui répond que ce n’est pas possible. Il se rend compte qu’il a dormi plus de dix heures. Michael se présente à lui. Il a beaucoup entendu parler des exploits du médecin en Amérique du Sud.
Il lui annonce qu’il n’a pas de fracture. Ces radios ne révèlent aucun problème particulier. Ils vont faire des examens plus poussés afin de comprendre pourquoi il s’est évanoui.
Markham observe que Michael n’est pas originaire de Peyton Place. Rossi admet qu’il vient de New York.
Betty est derrière le comptoir, au bureau des renseignements quand le téléphone sonne. Elle décroche.
— Station 23, j’écoute… Non, elle est partie en réception. Puis-je prendre un message ? Oui. Oui. Oui, ça sera fait. Merci.
Le téléphone sonne de nouveau.
— Hôpital de Peyton Place. Oui, je vous le passe. Merci.
Steven se trouve devant Betty.
— Dîner ?
Le téléphone sonne une nouvelle fois.
— Hôpital de Peyton Place. Non, le Dr Rossi est avec un patient. Je lui demande de vous rappeler dès qu’il est libre. Oui. Merci.
— Déjeuner ? Thé ?
— Monsieur Cord. Je suis occupée.
— Très bien. Une longue promenade au bord de la mer ? Faire ricocher les pierres sur les vagues.
— Monsieur Cord. Je suis de garde.
— Monter à cheval à l’aube ? Faire du shopping sur la route de White River ? Pique-niquer sur la plage ?
— Monsieur Cord, vous me rendez nerveuse.
— D’accord.
— Je dois m’occuper des appels téléphoniques.
— Très bien. Occupez-vous-en.
— Ce qui m’est difficile avec vous traînant par ici.
— Oh, mais je ne traîne pas par ici. Je suis un grand blessé. J’ai besoin d’une aide médicale.
— Est-ce encore votre main ?
— Quelque chose de plus sérieux.
— Dois-je appeler un médecin ?
— Oh, vous voudriez bien faire cela ?
— Naturellement.
— Très bien, appelez un médecin. Dites-lui que j’ai des palpitations cardiaques irrégulières, de l’anxiété et des rougeurs sur le visage. Comme un rougissement.
— Oh !
— Des tremblements dans les mains. Les oreilles qui bourdonnent. Conséquences de l’accident. Conséquences sur conséquences.
Le téléphone sonne à nouveau. Betty décroche :
— Hôpital de Peyton Place. Oui, je vous le passe.
— Joli travail, applaudit Steven quand elle raccroche.
— Vous me harcelez.
— Je ne dis plus rien. Je vais m’asseoir. Peut-être qu’un bon samaritain viendra soigner mes blessures.
— Hôpital de Peyton Place. Oui. Non. Il a été réalisé tôt ce matin. Merci.
— Est-ce que je vous ennuie ?
Le téléphone sonne à nouveau.
— Oui.
Plusieurs téléphones sonnent en même temps.
— Oui. Betty Anderson. Non, je suis désolée. Il n’est pas encore arrivé. Je vous préviens dès qu’il arrive. Merci.
— Trop moche. Je pense que j’ai assez perdu de sang. Je ferais mieux de retourner à mon bureau.
— Monsieur Cord. Je ne suis pas de service vendredi soir. Vous pouvez passer me prendre à la maison à huit heures.
— Eh bien, j’attends cela avec impatience.
— Au revoir, monsieur Cord.
— Au revoir.
Steven s’en va. Le téléphone sonne.
— Hôpital de Peyton Place…
Dans la chambre de Vincent, Michael continue à converser avec lui. Ils parlent du Dr Zeitner, une connaissance commune de New York. Puis Michael s’en va, tandis que Claire entre pour parler à son mari.
Elle lui demande s’il a reçu les lettres qu’elle lui avait envoyées. Il répond que non. Dans ces lettres, Claire demandait le divorce.
Vincent est visiblement déçu. Il a conscience que la vie au Pérou est compliquée : l’altitude, la solitude, l’isolation sont des choses difficiles à dire.
Claire affirme que ce n’est pas à cause de ça. Elle lui rappelle qu’ils ne faisaient que parler des autochtones et de médecine quand ils étaient ensemble. La vie d’un couple ne peut pas toujours tourner autour de la vie professionnelle.
Joe arrive en voiture devant la pharmacie et klaxonne. Rodney descend et demande à Joe s’il klaxonne pour lui.
Ils échangent des mots. On voit très bien la caserne des pompiers au loin.
Rodney le prévient de rester éloigner de Rita.
En voulant repartir, Rodney jette un œil à la vitrine du drugstore et voit Rita qui l’observe avec un air désemparé. Il entre dans la boutique et s’assoit au comptoir. Il commande un café. Rita le reçoit avec le sourire.
Un client arrive et demande un peigne à dents écartées. Rita lui indique où se trouve ce type de marchandise.
Rodney parle un moment des cours du soir de Rita, puis la conversation prend un tour plus gênant quand il évoque Joe Chernak. Rita lui dit qu’elle n’a pas peur de lui, tandis que Rodney estime qu’elle devrait avoir confiance en lui et Norman.
Le même client que tout à l’heure les interrompt pour demander à Rita s’ils servent le déjeuner. Elle lui répond que le premier service est à 11 heures.
Rodney et Rita discutent encore un peu avant que n’arrive Norman, qui se comporte comme un idiot. Il dit ensuite qu’il a réussi ses examens et va être diplômé.
Rodney le félicite. Norman embrasse Rita. Rodney décide d’un « double » rendez-vous avec lui et Allison et Rita et Norman. Norman refuse, mais finit par accepter devant l’insistance de Rita.
Sur le quai, Elliot rejoint Joe Chernak pour lui parler. Joe lui dit qu’il s’apprêtait justement à aller en ville pour lui parler.
Elliot ne le croit pas. Selon Joe, tout le monde a les yeux rivés sur lui depuis qu’il est revenu à Peyton Place. Elliot lui dit qu’il le garde à l’œil.




