Lundi 15 novembre 1965
Les Harrington unis
Peyton Place porte un nom orgueilleux. Cette petite ville de la Nouvelle-Angleterre n’a plus eu de résident nommé Peyton depuis de nombreuses années. La seule personne qui possède encore ce nom réside à Boston, à deux heures de la petite ville. Aujourd’hui, Martin Peyton a convoqué l’avocat Steven Cord, le défenseur de son petit fils Rodney Harrington.
Le square. Le tribunal. Le drugstore. Boston.
Hannah Cord introduit Steven dans l’appartement. Peyton réprimande Steven pour sa performance à la cour. Il lit les minutes du procès devant lui et lui dit qu’il a été trop théâtral dans sa façon de diriger ses débats.
Ils se disputent. Peyton pense connaître toutes les subtilités du métier, mais c’est Steven l’avocat, et il sait ce qu’il fait.
Martin doute que Steven ait fait au mieux son travail. Après tout, il a toujours jalousé la famille Harrington. Enfant, il détestait Rodney qui avait droit à tout et lui n’avait droit à rien.
Steven lui dit qu’il connaît son métier et qu’il a fait au mieux pour Rodney. De plus, il est persuadé de l’innocence du jeune Harrington. C’est le témoignage de Stella Chernak qui a pesé dans la décision du juge.
Martin peste :
— Je veux détruire Stella Chernak.
Une fois Steven parti, Peyton se déplace avec son fauteuil roulant jusque devant le portrait de sa fille Catherine et le regarde fixement.
Hannah entre à ce même moment, puis s’en va aussitôt, laissant le vieil homme à ses souvenirs.
Rodney arrive à la réception de l’hôpital, portant un grand bouquet de fleurs, et demande à Betty s’il peut aller déposer le bouquet dans la chambre d’Allison.
Rodney se rend dans la chambre et il est bientôt rejoint par Russ Gehring.
— Je reviendrai plus tard, assure Russ.
Rodney se tourne vers le thérapeute.
— Oh non, j’allais partir.
Russ explique à Rodney que se retrouver dans le coma équivaut à être KO. Il veut en savoir plus sur Allison.
Rodney lui suggère de lire le poème qu’elle a écrit et qui a été publié dans le Clarion.
Norman rentre à la maison pour trouver son père occupé à faire du rangement. Leslie lui dit qu’il n’a pas trouvé la moutarde forte.
Norman demande à son père de s’installer à la table pendant qu’il prépare des spaghettis.
Rodney arrive à son tour.
— Je reviens de l’hôpital. Il n’y a aucun changement.
Leslie pose une main sur l’épaule de Rodney.
— Il faut être patient.
Tout en préparant à manger, Norman demande à son frère où Steven l’a emmené.
— Sur le quai, répond Rodney.
Il lui explique qu’il voulait reconstituer la scène.
Leslie dit à Norman de laisser tomber les spaghettis. Ils les invitent tous les deux à dîner au Colonial. Après tout, ils n’ont pas à se cacher.
Pendant ce temps à l’auberge, Betty et Steven arrivent, suivis bientôt par Michael. Frances, l’hôtesse qui place les clients aux tables est au téléphone.
En attendant, Betty discute avec Michael. Elle aimerait savoir pourquoi Stella a fait une telle déclaration à la cour. Michael reste perplexe.
Au Clarion, Eli aide Elliot à boucler la prochaine édition. Jerry demande à sortir pour un moment.
Le père et son fils parlent de l’audience de Rodney.
— Écoute, Stella Chernak a fait ce témoignage sous serment, papa.
— Quelquefois, les gens se souviennent des choses comme elles auraient aimé qu’elles sont.
Eli revient à nouveau sur le procès d’Elliot pour le meurtre d’Elizabeth et sur son témoignage. Il se sent un peu responsable, car il aurait pu faire en sorte qu’Elliot soit déclaré innocent.
Elliot le rassure en lui disant que c’est principalement le témoignage de Paul Hanley qui l’a envoyé en prison.
Elliot rentre chez lui. Dans la cuisine, Constance lui apprend qu’elle attend un bébé. Elliot est fou de joie et l’embrasse fougueusement. Il a plein de projets prometteurs pour l’enfant.




