Episode 126

Vendredi 8 octobre 1965

Un accident

John Fowler a été élu District Attorney du comté de Peyton Place à une très large majorité. Les citoyens le respectent surtout parce qu’il est le fils de son prédécesseur et que celui-ci avait fait un travail formidable. Maintenant avec la mort du jeune Joe Chernak, John Fowler Jr est déterminé à gagner la confiance de ses citoyens par ses propres moyens. Prudemment, il construit un dossier solide contre Rodney Harrington. 

Le procureur général Fowler marche jusqu’au tribunal. Il entre dans son bureau, pièce 112, dépose sa mallette sur la table, se débarrasse de son manteau et s’assoit à son bureau. Il commence à composer le numéro de téléphone de Stella Chernak. 


Le Dr Rossi se trouve chez les Chernak pour y voir Stella, lorsque le téléphone sonne. Fowler lui demande comment elle va, puis lui dit qu’il attendait son appel. Il lui rappelle qu’il est très important pour elle de faire une déposition officielle. Elle promet de venir dès que possible, puis raccroche. 

Elle continue à parler avec Michael du projet de recherche de l’hôpital. Il offre de l’emmener quelque part et elle demande qu’il la dépose au poste de police. 


Son d’un bruit métallique chez les Carson. Constance se précipite dans le salon et découvre Eli Carson en train de nettoyer l’argenterie. 

Eli lui dit qu’il était présent au Clarion le soir où Rodney voulait voir Matthew. Il a essayé de faire parler Rodney, mais pas suffisamment. Il s’en veut beaucoup, car il aurait pu persuader Rodney d’aller directement à la police. 

Eli se sent responsable. Selon lui, c’est en partie sa faute si Rodney a des ennuis. Constance lui dit qu’il ne doit pas se blâmer pour ce qui est arrivé.


Michael conduit Stella jusqu’au square et se gare en face du Colonial. Il escorte Stella jusqu’au Town Hall. Il sait que ce que va vivre Stella est loin d’être plaisant. Mais elle doit le faire. Et plus vite ce sera fait, mieux cela sera.

Il met la pression sur elle en lui disant que la vie d’un garçon dépend de sa capacité à être le plus honnête possible. Elle doit faire une déposition sans se laisser emporter par l’émotion. Et il sait qu’elle peut le faire. 


Quelques officiers de police en costume et en civil se trouvent dans la salle de brigade. Le sergent de police de service se tourne vers Elliot. 

— Mr Fowler est occupé. 

Le policier se lève et se dirige vers un autre bureau pour tendre un dossier à un autre officier. 

— Et le sergent Goddard n’est pas de service, ajoute-t-il. 

Elliot hoche la tête.

— D’accord. Avez-vous du nouveau sur l’affaire Rodney Harrington ?

— Tout ce que je sais, je l’ai lu dans votre journal, monsieur Carson. 

— Eh bien, je vais attendre ici jusqu’à ce que monsieur Fowler se décide à me voir. 

Elliot voit Stella entrer. 

— Oh, bonjour, mademoiselle Chernak. 

Stella ne répond pas. Le sergent fait un signe à la jeune femme.

— Il vous attend, mademoiselle Chernak. 

Il conduit Stella jusqu’au bureau de Fowler et frappe deux fois à la porte avant d’ouvrir. Fowler vient à la porte et invite Stella à entrer. 

Le sergent de police referme la porte. Elliot se tourne vers un officier. 

— Qu’est-ce que Stella Chernak vient faire ici ? 

À l’intérieur du bureau, Fowler fait asseoir Stella. 

— Merci d’être venue.

Il ajuste sa cravate. 

— Vous m’avez demandé de venir, répond laconiquement Stella. 

— Oui, mais il s’agit bien d’une déposition volontaire, n’est-ce pas ?

— Une déposition doit être faite. Je dois la faire. On peut difficilement appeler ça une déposition volontaire. 

— Mais vous êtes prête à répéter ce que vous avez dit au sergent Goddard et à moi-même ?

— À votre avis ?

Fowler se lève et ouvre la porte de son bureau. 

— Fred, voulez-vous venir ?

Fred entre avec son bloc. Fowler ferme la porte et s’assoit sur le coin de la table, en face de Stella.

— Maintenant, mademoiselle Chernak, de vos propres mots, et en prenant le temps qu’il vous faut, voulez-vous s’il vous plaît nous raconter exactement ce qui s’est passé le jour où Rodney Harrington est venu chez vous ?

— Il est venu à la maison, il cherchait mon frère. 

— Qui est venu ? C’est pour la déposition. 

— Rodney Harrington… est venu à la maison. Il cherchait mon frère. Je lui ai dit : « Je ne sais pas où est Joey ». Il a dit : « Où est-il ? ». Je lui ai répondu « Je ne sais pas ». Il a répondu : « Alors, donnez-lui un message de ma part : dites-lui que je vais m’occuper de lui ». Je lui ai demandé : « Seriez-vous en train de menacer mon frère ? ». Il a répondu « C’est exactement ce que je fais. Je vais en finir une bonne fois pour toutes avec lui. Je vais le tuer »… et c’est ce qu’il a fait. 

— A-t-il dit pourquoi il voulait tuer votre frère ?

— Quelque chose, à propos d’une bagarre que Norman Harrington a eue avec Joey. 

— À propos de quoi ?

— Le coup classique : une fille. 

— Savez-vous de qui il s’agit ?

— Rita Jacks. Joey était sorti avec elle. Maintenant, elle sort avec Norman Harrington. Je pense que Joey a fait des vagues. Le grand frère Rodney est venu au secours. 

— Pourquoi Rodney ?

— Demandez-le-lui.

— Avez-vous essayé de l’arrêter ?

— Je ne pouvais pas. Le Dr Rossi est venu à ce moment-là et il est parti. 

— Avez-vous dit au Dr Rossi ou à d’autres ce que Rodney vous a dit ?

— Vous êtes sur la touche, monsieur Fowler. Les Harrington sont le pilier de cette communauté. Les Chernak ne sont que les morceaux de bois pourri de la fondation. 

— Avez-vous essayé de prévenir votre frère ?

— Il ne m’aurait pas écouté. Vous n’avez jamais vu le regard de ce garçon. 

— Une autre question, mademoiselle Chernak. Comment décririez-vous exactement Rodney Harrington à ce moment-là ?

— Irritable. Extrêmement irritable. 

— Pourquoi n’êtes-vous pas allée voir la police ?

Stella se fend d’un petit rire ironique : 

— Afin de protéger Joe Chernak de Rodney Harrington ?

— Je vois, vous n’avez jamais pensé qu’il irait jusqu’au bout de ses pensées. Eh bien, merci de votre coopération, mademoiselle Chernak. Nous devons maintenant taper votre déclaration à la machine et vous pourrez la signer. 

Fred se lève et retourne à son bureau taper le rapport. 

— J’ai cru comprendre que vous êtes préparatrice en pharmacie ? continue Fowler. 

— C’est exact. 

— Ce doit être un métier passionnant. 

— À certains moments. Vous savez, vous n’avez pas besoin de me faire la conversation en attendant le rapport. 

— Je suis désolé. Les petites villes ne sont pas mon fort. Vous pouvez attendre dehors si vous préférez. 

— Je préfèrerais. 

Stella se lève et se rend dans la salle de lecture. Elliot se lève à son tour et s’approche d’elle. 

— Vous souvenez-vous de moi, mademoiselle Chernak ?

— Oui. 

— Puis-je vous parler un instant ?

— Non. Voyez-vous, monsieur Carson, je ne suis pas comme ma mère. 

— Comment va-t-elle ? Votre mère ?

— Perturbée. Et vous pouvez le noter dans votre canard. 

Fowler arrive et fait un signe à Elliot. 

— Monsieur Carson, vous désirez me voir ?

— Oui, si vous n’êtes pas trop occupé. 

— Je ne suis jamais trop occupé pour le Clarion. 

Elliot se tourne vers Stella. 

— Merci, mademoiselle Chernak. Je suis désolé de vous avoir importuné. 

— Et moi donc !

Elliot se rend dans le bureau de Fowler et ferme la porte. 

Le procureur suggère à Elliot de mettre un autre journaliste sur l’affaire, quelqu’un qui n’ait pas un rapport direct avec l’histoire. 

Elliot pense qu’il ne veut pas l’avoir dans les pattes par rapport au fait que son père était procureur à son procès dix-huit ans plus tôt. Fowler l’admet :

— Je n’ai pas besoin de vous voir à chaque fois pour me rappeler l’erreur qu’a faite mon père. 

— Je pense que vous devriez. Histoire de ne pas répéter cette erreur, lui répond Elliot. 


Rita frappe à la porte de l’appartement des frères Harrington et entre. Elle s’est arrêtée chez Guido et rapporte un dîner italien à Norman. Elle essaye de lui remonter le moral, mais n’y parvient pas. 

Elle dit qu’elle va probablement devoir témoigner. Sa mère veut l’éloigner quelque temps de Peyton Place. 

— Je crois que ta mère a peur de cette affaire, pense Norman. 

— Tu n’y es pas. Je ne vois pas pourquoi. Elle est simplement effrayée de ce qui pourrait m’arriver.

— Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée de t’en aller un certain temps.  

— C’est ce que tu veux ?

— Non, mais c’est peut-être préférable pour toi de ne pas être exposée. 

Rita lui dit qu’elle veut rester auprès de lui. Ils s’embrassent tendrement. 


Leslie se rend chez les Anderson afin de voir Julie. Il sonne à la porte et Julie l’invite à entrer. 

Elle lui demande pourquoi il est venu et lui rappelle qu’il ne lui a même pas dit au revoir lorsqu’il a quitté la ville. 

Il est venu pour avoir un renseignement et pour voir comment elle va. Il lui raconte qu’il s’est assis au bureau du gouverneur et qu’il a raconté toute l’histoire de l’affaire Carson. Il ne voulait pas revenir à Peyton Place de peur de devoir faire face au mépris des autres. 

Julie lui rétorque qu’il risque de faire plus de mal que de bien à Rodney parce qu’il n’est pas très populaire ici. Les gens pensent qu’il est responsable de la mort d’Elizabeth Carson. 

Leslie a conscience que Rodney n’aura pas un procès équitable à Peyton Place. Julie lui dit qu’ils feront tout ce qui est possible pour que le jeune homme puisse avoir un procès juste. 

Leslie lui demande s’il y a une chance qu’elle accepte de dîner avec lui. Elle lui répond non. Il lui dit au revoir et s’en va. 


Michael parle brièvement avec une infirmière. Le Dr Morton arrive près d’eux. Ils se trouvent dans le couloir de l’hôpital. 

Morton demande à Michael où il puise toute son énergie à une heure aussi avancée de la journée. 

— 80 tasses de café, répond Michael en plaisantant. 

Morton le questionne à propos du choix qu’il a fait en désignant Stella Chernak comme son assistante dans le nouveau projet de recherches. Michael lui répond que Stella est une fille compliquée, mais il est sûr qu’elle fera du bon travail.

Pendant qu’ils parlent, on entend la sirène de l’ambulance au loin. Michael demande à Morton s’il a une quelconque objection à ce que Stella travaille ici. Morton lui répond que non. 

Une infirmière se précipite au bureau des renseignements et demande à l’infirmière de garde si le Dr Rossi est de service. Elle lui répond par l’affirmative. 

Le Dr Rossi est appelé en urgence pour un accident avec délit de fuite. Il se précipite pour aider le patient qui se trouve être Allison Mackenzie. On l’informe qu’elle s’est fait renverser par un véhicule qui a pris la fuite. 

 —  Allison… 

Allison git inconsciente sur le brancard. 


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