Episode 3

Mardi 22 SEPTEMBRE 1964

Le péché

Par un matin ensoleillé, il y a presque 300 ans, une jeune femme a traversé cette place au son du tambour pour faire pénitence au pilori. Ensuite, ils lui ont rasé la tête et l’ont envoyée hors de la ville, pour toujours. Comme toutes les filles de Peyton Place d’aujourd’hui, Betty Anderson a entendu cette histoire de nombreuses fois. Le fait de la connaître ne l’a pas empêchée de donner son amour à un garçon avant le mariage.

La pharmacie de Peyton Place, située à Glover Street, dans l’allée commerçante, le bâtiment de 4 étages derrière elle, et l’extrémité est de la place. 


Betty Anderson traverse la rue en direction du Colonial Post Inn et s’arrête devant le pilori. Elle lit la plaque :

PEYTON PLACEMONUMENT HISTORIQUEPILLORILIEU DE PUNITION PUBLIQUE1650-1700

Allison s’approche de Betty. Nous avons une vue panoramique depuis l’est de la place jusque devant le bâtiment de Peyton Place Banking & Trust Co. La caserne de pompiers est cependant masquée par le kiosque à musique.

Allison et Betty parlent des femmes pécheresses qui ont été prisonnières du pilori. Betty se demande pourquoi il est toujours là, et Allison pense que la ville l’a laissé pour les visiteurs. 

Allison est une lycéenne de 17 ans et Betty a trois ans de plus et a déjà quitté l’école. Betty et Allison ne s’attardent pas à bavarder davantage. Elles se saluent et chacune part dans des directions opposées : Allison vers l’auberge, et Betty vers le Peyton Professional Building, là où se trouve le cabinet du docteur Rossi.

Rodney arrive dans sa décapotable et klaxonne à la charmante Allison. Il lui demande s’il peut la conduire à l’école. 

Après quelques plaisanteries et discussions, elle et sa pléthore de livres montent dans la voiture. Rodney évoque le rendez-vous qu’ils doivent avoir vendredi soir. Il lui assure que son histoire avec Betty est terminée. Les deux jeunes gens partent en direction du lycée Peyton. 


Dans son bureau du Peyton Professional Building, au-dessus du Clarion, le Dr Rossi examine Betty. 

Il lui demande si elle a déjà été traitée par le Dr Donald Brooks. Elle lui répond que le Dr Brooks s’est occupé de ses maladies d’enfance. 

Il dit qu’il va essayer de trouver son dossier. Pendant ce temps, Betty regarde par la fenêtre et voit le pilori qui semble la narguer. Elle en parle au médecin et lui fait comprendre qu’elle pense être enceinte. 

Rossi tente de la réconforter en lui disant que ce genre de chose est déjà arrivé auparavant. Ce n’est pas d’un grand réconfort pour Betty.

Laura Brooks passe devant le palais de justice et la caserne de pompiers, se gare en face de la librairie et entre au Peyton Professional Building. Les doubles portes de ce bâtiment permettent de sortir du bureau du journal Clarion et de monter les escaliers menant au bureau du Dr Rossi (et probablement à d’autres bureaux professionnels). 

Laura entre dans le bureau de Michael qui lui demande de trouver le dossier médical de Betty Anderson. Elle voudrait savoir si l’on aura besoin d’elle pour la consultation et Rossi répond que ce n’est pas encore le cas. 

Betty est perturbée par la présence de Laura car elle ne veut pas que toute la ville soit au courant de sa grossesse. D’autant plus que Laura est la sœur de Leslie Harrington, et par conséquent la tante du garçon qui a mis Betty enceinte. Elle préfère fuir le cabinet avant d’avoir été examinée. 

Laura revient dans le bureau intérieur et commence à fouiller dans des papiers. 

Rossi lui demande si elle s’est décidée à rester sa secrétaire. Elle répond qu’elle le restera s’il a besoin d’elle. Michael pense qu’il aura bien besoin d’elle pour connaître les habitants de Peyton Place. Elle informe le docteur qu’il a deux visites à domicile et qu’elle le conduira jusqu’à ce qu’il trouve une voiture pour se déplacer. 

Michael Rossi et Laura Brooks se dirigent vers sa décapotable et y montent. L’entrée du Peyton Professional Building est à un pâté de maisons de l’entrée latérale de l’hôpital. 


Matthew Swain sort du bureau du Clarion et descend la rue jusqu’à la librairie pour rendre visite à Constance. 

Il rend un livre et admet qu’il ne le recommanderait pas aux enfants. Il exprime ses sentiments sur la censure. Il observe que Constance a l’air fatigué. 

Matthew demande si le Dr Rossi est revenu la voir. Selon lui, elle devrait aller lui parler pour mettre les choses au clair. 

Une cliente nommée Frances prend un livre en location et part. Matthew observe qu’Allison a presque 18 ans, l’âge de comprendre les circonstances de sa naissance. Il suggère à Constance d’en parler avec elle, mais elle lui répond qu’elle ne peut pas. Elle a peur de la faire souffrir, et même de la perdre.


Un homme polit la plaque de bronze de la Fabrique Peyton lorsque Catherine Peyton Harrington arrive en voiture. 

Elle est passée voir son mari, Leslie, pour signer quelques documents avant de se rendre à Boston pour assister à une exposition d’art et rendre visite à son père vieillissant et malade, Martin Peyton. 

Julie tape sur une machine à écrire mécanique (en 1964, les machines électroniques n’étaient pas encore développées, et il n’était bien évidemment pas question d’ordinateurs). Catherine lui jette un regard plein de sous-entendus, et entre directement. 

Leslie lui demande de signer des papiers, et lui en donne d’autres à emporter à Boston pour que Martin Peyton les signe. 

Il est clair que si Leslie est directeur de la Fabrique, il doit néanmoins faire vérifier tous les documents par Peyton. Avant de partir, Catherine dit qu’elle sera de retour à temps pour le dîner. 

Elle quitte le bureau intérieur, parle brièvement à Julie en lui demande des nouvelles de George, son mari, et s’en va. 

Dès que Catherine est partie, Julie se rend dans le bureau de Leslie et insiste pour savoir pourquoi Rodney a laissé tomber sa fille, Betty. 

Leslie lui explique que leur comportement, la nuit où le Dr Rossi est arrivé en ville, est à blâmer. Cependant, il ne semble pas du tout perturbé par le fait que Rodney ait largué Betty. 

Julie en prend ombrage, songeant que Leslie ne souhaite pas que son fils se marie avec une simple fille de secrétaire. Il lui assure le contraire. Julie craint que Rodney ne raconte à Betty ce qu’il a vu ce fameux soir.


Au collège Peyton, Rodney sort du « Humanities Building » et est interpellé par Betty Anderson. 

Il demande à Betty ce qu’elle fait là et ne semble pas le moins du monde ravi de la voir. Elle insiste sur le fait qu’ils doivent vraiment parler. Betty est à fleur de peau. Elle assure à Rodney qu’elle l’aime. 

Rodney lui répond que ça ne marchera pas entre eux. Elle veut savoir pourquoi il pense ça. Elle lui dit qu’elle est blessée et confuse et qu’elle ne comprend pas pourquoi il la traite comme il le fait. Rodney refuse d’expliquer les raisons et la cause de leur séparation. 

Betty demande carrément à Rodney pourquoi il l’a abandonnée, mais Rodney ne veut pas l’éclairer. 

Il tente de s’enfuir mais Betty continue de le poursuivre. Il dit qu’il a besoin de temps pour réfléchir. Il propose de la reconduire chez elle ou de l’emmener en ville. 


Laura Brooks conduit le Dr Rossi devant la caserne de pompiers et se gare sur la place. Le square de Peyton Place, situé au centre-ville, est un carré de verdure où l’on trouve, entre autres, la statue de Samuel Peyton (le fondateur de la ville), un kiosque à musique, le pilori et quelques bancs pour s’assoir. 

Constance les voit juste devant la fenêtre de son magasin. Laura avait proposé de conduire le nouveau médecin dans ses tournées jusqu’à ce qu’il découvre la ville. 

Le Dr Rossi se rend à la librairie et demande des cartes postales. Il en choisit une avec la photo d’un pont couvert. Constance lui dit que le pont n’est pas loin de la ville. 

Il la regarde droit dans les yeux et lui dit qu’il se souvient d’elle. Elle était patiente à l’hôpital Bellevue de New York, section maternité, et lui était interne. C’était il y a dix-huit ans. Ils avaient sympathisé et il se souvient très bien de la naissance d’Allison. Il mentionne qu’il a suggéré que le bébé porte le nom de sa propre mère, Alicia. 

Rossi pense que Constance doit souhaiter qu’il ne soit jamais venu en ville. Constance ne peut plus nier ne pas le connaître. 


Allison arrive chez elle et coupe des fleurs dans le jardin. Elle entre et parle avec Mme Salazar, qui est dans la cuisine en train de terminer son travail et se prépare à partir. Allison dit qu’elle aimerait que Mme Salazar puisse venir tous les jours car elle fait merveilleusement bien la cuisine. 

Tandis que Mme Salazar s’en va, Allison met la table de la cuisine en commençant par les fleurs. Elle ajoute deux bougies. Puis elle met les couverts sur la table quand Constance entre. 

Constance s’excuse de son retard. Allison mentionne que les Harrington dînent toujours à la lumière des bougies. 

Le téléphone sonne et Allison se rend dans le salon pour répondre. C’est Rodney qui l’appelle pour demander quel genre de fleurs elle aime. Ils passent un agréable moment à discuter. (Les Mackenzie n’ont apparemment qu’un seul téléphone noir. Plus tard, après le retour d’Elliot Carson en ville et son emménagement, on voit un téléphone à l’étage).


Au manoir des Harrington, Rodney informe Norman qu’il a un rendez-vous avec Allison. Norman lui demande où il en est de Betty. Rodney avoue que c’est fini avec elle. 

Il aimerait qu’Allison devienne sa petite amie, mais ne veut pas « marcher sur les platebandes » de son frère. 


De retour à la cuisine des Mackenzie, Allison allume une bougie et dit les grâces : « Seigneur, nous Te remercions pour notre pain quotidien, nous te remercions pour les liens qui nous unissent tous. Amen ».


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