Episode 276

Lundi 10 octobre 1966

Le baiser

Depuis la disparition d’Allison Mackenzie voici quelques semaines, Rodney Harrington se sent éperdument seul. Hier, il a rencontré quelqu’un qui se sent également seul. Quelqu’un à qui parler. Quelqu’un qui le comprend. La femme de Lee Webber.

Sur le quai, Rodney passe devant le « Repaire du bateau » de Joe et se rend jusqu’à la maison des Webber. Sandy travaille à la cuisine tout en écoutant de la musique latine à la radio.


Sandy invite Rodney à entrer dans la maison. Rodney lui demande si Chris est ici. Sandy lui répond que non, et elle éteint la radio. 

Elle lui demande s’il veut boire un verre de limonade. Rodney est venu lui donner un chèque conséquent pour le travail particulier qu’a fait Lee avant d’être renvoyé. 

Sandy demande pourquoi le chèque n’est pas libellé au nom de Chris. Il lui assure que le travail de Lee mérite cette somme. 

— Je dois y aller, lui dit Rodney. 

Elle le retient en lui offrant une salade de homard. Elle lui demande de s’asseoir à la table pendant qu’elle va chercher le plat dans le réfrigérateur. 

Rodney l’aide à sortir les assiettes du placard et à un moment, ils se trouvent très proches l’un de l’autre et s’étreignent. Ils s’embrassent. Aucun des deux n’a repoussé l’autre. Il se trouve que c’est arrivé comme ça. L’attirance est mutuelle.

Rodney veut dire quelque chose, mais Sandy lui pose un doigt sur sa bouche. Il finit par dire qu’il est désolé et qu’il n’aurait pas dû venir. Elle lui répond qu’ils avaient tous les deux envie de ce baiser. 


Lee fait des pompes dans sa cellule afin de maintenir sa forme lorsque Steven Cord lui rend visite. 

Il apprend au prisonnier que Chris va témoigner contre lui. Fowler l’a cité à comparaître. 

Lee est sous le choc et se demande pourquoi son frère est prêt à témoigner contre lui. Pour Steven, la réponse est simple :

— Par vengeance. Il veut vous faire payer le fait de l’avoir poussé de la falaise dix-huit ans plus tôt. Il veut vous faire payer sa cécité. Et c’est ce que je vais devoir prouver au tribunal. 

Lee réalise que Steven va devoir dire à tout le monde que c’est lui qui a poussé Chris. 

— Ne faites pas ça, monsieur Cord. 

— Je n’ai pas d’autre choix. Je dois prouver que si Chris témoigne contre vous, c’est par vengeance personnelle et que cela n’a rien à voir avec Ann Howard. 

— Le juge risque de mal le prendre. S’il sait que j’ai poussé Chris, il pourrait penser que j’ai fait la même chose avec Ann. 

— C’est un risque à prendre. 


Dans la chambre d’enfant de la maison Carson, Eli et Elliot peignent les murs. La chambre était en rose et ils s’emploient à la peindre en bleu ciel. 

Elliot dit que s’ils doivent repeindre la pièce, c’est à cause d’Allison :

— Elle était sûre que ce serait une fille. 

Tout en parlant peinture, Elliot se rend compte qu’en fait, ils parlent d’Allison. Elliot est persuadé qu’elle reviendra. 

Depuis qu’elle est partie, il ne cesse de se demander pourquoi, et en vient à se poser la question de savoir si Allison l’a jamais aimé. 

Eli lui défend de penser ça. 

— Allison t’aimait. Elle tenait beaucoup à toi. 

— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

— Le bracelet. Celui que tu lui as offert, avec l’inscription en français. Elle l’a réclamé lorsqu’elle était à l’hôpital. Et elle l’avait avec elle lorsqu’elle est partie. 


Sandy va rendre visite à Lee dans sa cellule et lui apporte des cigarettes, de la crème à raser et des magazines. Lee l’embrasse. Elle lui promet de lui apporter tout ce dont il souhaite à la prochaine visite. 

— Tu me manques, dit Lee. 

Mais Sandy ne répond pas à ces paroles tendres. Elle se contente de dire que Rodney a payé chaque cent qu’il lui devait. 

Lee voit dans le regard de sa femme que quelque chose ne va pas. Sandy lui avoue alors que Rodney et elle se sont embrassés, juste une fois. 

Lee est accablé de colère et d’amertume. Il lui dit qu’il va tuer Rodney. Lee appelle le gardien en criant pour qu’il raccompagne Sandy.  Il ne veut plus la voir. 


Norman et Rita ont installé leur campement au sud de la ferme de M. Peterson. Norman parle à son épouse d’Allison en lui disant qu’ils avaient souvent l’habitude de venir ici. 

Rita lui dit qu’elle est persuadée qu’Allison reviendra un jour. 

Il se souvient que non loin de là se trouve une cabane en bois abandonnée. Ils décident de s’y rendre. Norman entre à l’intérieur de la cabane et découvre une jeune fille en train de dormir. Une chouette hulule. Rita frissonne. 

— N’aie pas peur, la rassure Norman. Ce n’est qu’une chouette. 

Le regard de Rita se pose sur la jeune fille. 

— Qui est-ce ?

— C’est Allison, affirme Norman. 

— Elle est endormie. 

— Viens avec moi si tu as peur. 

Rita regarde de plus près. 

— Norm, Allison n’a jamais porté une robe comme ça. 


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